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Secret bancaire: la Suisse doit garder sa ligne, selon Ueli Maurer

Le président de la Confédération estime que la Suisse ne doit pas changer sa ligne, en matière de politique fiscale.

14 avr. 2013, 09:45
La Suisse n'a "aucune raison de changer de stratégie maintenant" en matière fiscale, estime le président de la Confédération Ueli Maurer.

La Suisse n'a "aucune raison de changer de stratégie maintenant" en matière fiscale, estime le président de la Confédération Ueli Maurer dans une interview au "Matin Dimanche". Pour lui, seule la pression intérieure pourrait la pousser à modifier sa position.

Avec le Luxembourg qui vient d'accepter l'échange automatique d'informations, c'est "un moment dangereux pour la Suisse", admet M. Maurer. Mais "contrairement au Luxembourg, la Suisse ne fait pas partie de l'UE" et elle répond aux standards de l'OCDE, martèle le président de la Confédération.

Pour lui, la Suisse ne doit pas se laisser influencer par ce qui se passe en Europe: "En Asie et aux Etats-Unis, je constate que ce n'est pas un thème; il n'y a donc aucune raison pour que cela en soit un chez nous", ajoute-t-il.

Stabilité politique

Ueli Maurer rappelle que la Suisse a déjà fait des concessions, notamment avec l'accord FATCA avec les USA. De plus, ajoute-t-il, "le secret bancaire n'a plus autant d'importance qu'il y a deux ou trois ans". "La force de la place financière tient aussi à la stabilité politique de la Suisse, à sa fiabilité et à sa crédibilité".

La pression intérieure en revanche pourrait pousser la Suisse à changer de position, selon le conseiller fédéral. Et d'estimer que ce sont d'abord les médias qui contribuent à cette pression, en ne défendant pas les valeurs suisses et en attaquant "toujours notre système". Pour M. Maurer, le secret bancaire est une valeur "au même titre que le secret médical". "L'Etat doit absolument respecter la sphère privée".

Passer entre les mailles

Concernant les gens riches qui en profitent pour ne pas payer des impôts, Ueli Maurer réplique: "Dans chaque système, il y a des possibilités de passer entre les mailles du filet. Il faut corriger ces failles, c'est tout".

"Le système doit d'abord garantir la liberté aux citoyens": les failles sont le prix à payer pour cette liberté, dit le président de la Confédération.


 
 

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