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Sécurité nationale: la police aérienne suisse sera opérationnelle 365 jours par an dès 2017

Dès 2017, la police aérienne suisse sera opérationnelle 365 jours par année. Il faudra en revanche attendre 2021 pour qu'elle fonctionne 24 heures sur 24. Ce changement fait suite aux moqueries qu'avait subies la Suisse lors du détournement d'un avion éthiopien en février 2014 à Genève.

09 déc. 2016, 13:29
Pour atteindre l'objectif de 24 heures sur 24, il faudra encore attendre 2021. (illustration)

Dès le 2 janvier 2017, les Forces aériennes suisses assureront une police du ciel 365 jours par année, mais de 08h00 à 18h00 seulement. Pour atteindre l'objectif de 24 heures sur 24, il faudra encore attendre 2021, a expliqué vendredi l'armée à Payerne (VD).

"C'est la révolution, c'est le tout grand changement à Payerne, la machine ne s'arrête plus", a déclaré devant la presse le colonel EMG Benoît Studemann. Le commandant de la base s'est félicité de l'étape qui sera franchie l'année prochaine dans la mise sur pied du projet Police aérienne 24.

Etape par étape

L'officier a rappelé que jusqu'à présent, cette police n'était effective que 5 jours sur 7, soit pendant 50 semaines par année. Pour mémoire, PA24 fait suite à une motion de 2009 demandant un service de police aérienne en dehors des heures de bureau.

La Suisse a été raillée après avoir reconnu qu'elle ne garantissait cette prestation qu'à ces heures-là. Un avion éthiopien avait été détourné en février 2014 sur Genève, escorté par des avions italiens puis français et non par la chasse suisse.

Vendredi, les Forces aériennes ont tiré un bilan positif de la première phase de PA24 qui s'achève en décembre. L'aviation a procédé principalement à 26 Hot Missions (violations graves de l'espace aérien) et 332 Live Missions. Dans la seconde catégorie, elle range par exemple la surveillance d'un avion officiel russe qui a débouché à la mi-novembre sur un petit incident diplomatique avec Moscou.

 

Explications à l'ambassadeur

Le colonel EMG Peter Bruns, directeur du projet PA24, a expliqué qu'une rencontre avec l'ambassadeur russe à Berne avait permis de donner tous les éclaircissements nécessaires à une opération standard. Une telle procédure aérienne est réglée au niveau international et la Suisse ne fait que l'appliquer, selon lui.

Pour la réalisation de l'ensemble du projet de police aérienne en continu, soit deux avions armés disponibles en permanence, une centaine de personnes devront être engagées. Déjà une vingtaine de spécialistes ont été recrutés pour 2019.

Il faut deux ans et demi pour les former, a précisé Benoît Studemann. Les coûts supplémentaires de ce projet se montent à 30 millions de francs par an.

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