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Seul un cours d'eau alpin sur dix est encore à l'état naturel, constate le WWF

La Suisse est mauvais élève en Europe au sujet de l'état naturel des cours d'eau alpins. Seul 10% d'entre-eux n'ont pas été aménagés, corrigés ou perturbés d'une manière ou d'une autre dans leur fonction écologique, constate le WWF, en se basant sur une étude.

20 oct. 2014, 10:46
Seul un cours d'eau sur dix est encore à l'état naturel dans les Alpes, selon une étude commandée par le WWF.

Seul un cours d'eau sur dix est encore à l'état naturel dans les Alpes, selon une étude commandée par le WWF. En comparaison européenne, la Suisse est mauvaise élève, critique l'organisation de protection de la faune et de l'environnement.

Au cours des 150 dernières années, 89% des cours d'eau de l'arc alpin ont été corrigés, aménagés ou perturbés d'une manière ou d'une autre dans leur fonction écologique, écrit le WWF lundi dans un communiqué. L'étude réalisée par l'Université de Vienne a analysé pour la première fois des données de France, d'Allemagne, d'Autriche, d'Italie et de Suisse.

Le rapport montre clairement que les cours d'eau alpins sont dans un état dramatique, souligne le WWF. Sur 57'000 kilomètres de cours d'eau, 89% sont dégradés.

La Suisse est le pays qui utilise le plus intensément ses cours d'eau. Elle compte près de 1500 centrales hydrauliques et 150'000 seuils artificiels qui modifient la dynamique fluviale. Par conséquent, la faune et la flore aquatiques sont plus fortement menacées en Suisse que dans les autres pays pris en compte.

Plans d'électricité sur la Singine

Alors que l’Union européenne applique une interdiction explicite de dégradation des cours d’eau de valeur, la Suisse continue de subventionner des projets de petites centrales hydrauliques, dénonce le WWF. Et cela sur les dernières perles écologiques et paysagères. Ainsi, il existe par exemple des plans visant à exploiter la Singine – l’une des régions les plus sauvages et les plus intactes au nord de l’arc alpin – pour la production d’électricité.

Or de telles petites centrales hydrauliques ne produisent généralement que très peu d’électricité et ne sont pas déterminantes pour le tournant énergétique. "Nous sommes à un carrefour et devons décider quelle valeur nous voulons accorder aux cours d’eau naturels et à la biodiversité aquatique", relève Christopher Bonzi, responsable du programme Eau auprès du WWF Suisse.

L'organisation recommande de rénover les ouvrages existants et d’augmenter leur rendement, ce qui est plus intéressant que l'installation de nouvelles petites centrales. Celle de Rheinfelden (AG), par exemple, a fait l’objet d’une rénovation complète. Aujourd'hui elle fournit, deux fois plus d’électricité et elle est devenue plus écologique grâce à l’aménagement d’un nouveau bras latéral.


 
 

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