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Sida: un "guérisseur" accusé d'avoir sciemment infecté 16 personnes avec le VIH

Seize personnes qui fréquentaient son école de musique, ont été infectées par un "guérisseur" qui leur aurait volontairement inoculé le VIH. Il a été mis en accusation.

30 août 2012, 10:52
Un "guérisseur" est mis en accusation devant le tribunal régional Berne-Mittelland pour avoir infecté intentionnellement 16 personnes avec le virus VIH entre 2001 et 2005. Dans l'accusation, on part du principe qu'il s'est procuré du sang auprès d'une ou de plusieurs personnes porteuses du virus pour ensuite en infecter ses victimes.

Un "guérisseur" est mis en accusation devant le tribunal régional Berne-Mittelland pour avoir infecté intentionnellement 16 personnes avec le virus VIH entre 2001 et 2005. La majorité d'entre elles fréquentaient son école de musique ou son cabinet d'acupuncture, tenu sans autorisation.

L'homme est accusé de lésions corporelles graves multiples et propagation de maladies de l'humain, a indiqué jeudi le ministère public régional Berne-Mittelland. Dans l'accusation, on part du principe qu'il s'est procuré du sang auprès d'une ou de plusieurs personnes porteuses du virus pour ensuite en infecter ses victimes.

Il leur demandait, sous divers prétextes, de lui permettre de les piquer, ou les piquait avec un objet inconnu sans les avertir ou en profitant d'un évanouissement passager dû à l'absorption d'une boisson qu'il leur servait. Le prévenu, qui n'est lui-même pas infesté par le VIH, conteste tout ce qui lui est reproché.

On ignore quel objet il utilisait pour piquer ses victimes. "Celles-ci ne le voyaient pas", a précisé Christof Scheurer, porte-parole du ministère public, interrogé par l'ats. La date du procès n'est pas encore fixée, a-t-il ajouté.

Mobile inconnu

Le ministère public n'est pas en mesure de donner des informations sur l'état de santé des victimes. Il ne voit pas non plus de mobile pour ces actes, dont l'auteur est actuellement en liberté.

Dans quatre affaires, la procédure a été classée définitivement, car des contacts à risque entre les personnes concernées et le prévenu ne peuvent pas être prouvés. La procédure contre une deuxième personne prévenue a également été classée, la suspicion de sa participation aux actes n'ayant pas pu être confirmée.

Enquête ouverte en 2005

L'affaire avait éclaté en 2004. Lors d'une consultation en lien avec le VIH à l'Hôpital de l'Ile, un homme infecté par le virus avait mis son infection en lien avec un traitement d'acupuncture suivi chez le prévenu. Comme deux autres personnes ont évoqué le même scénario un peu plus tard, l'hôpital a commencé à examiner systématiquement les cas douteux.

L'enquête ouverte depuis 2005 n'a pu être terminée que maintenant, pour plusieurs raisons. Notamment parce que les noms des personnes infectées avec le VIH et ayant eu des contacts avec le prévenu n'ont été découverts qu'au fil des années.

La liste des patients transmise à l'autorité d'instruction par l'Hôpital de l'Ile était anonyme en raison de la protection de la personnalité. Des investigations quant aux circonstances de leur infection n'ont pu débuter qu'après l'identification des personnes concernées. Il a en outre fallu déterminer de manière approfondie de quelle manière l'infection a eu lieu.

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