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Sion : le procès d'un ex-policier valaisan accusé de pédophilie débute aujourd'hui

Un ex-policier valaisan répondra de ses actes d'ordre sexuel lundi et mardi devant le tribunal de Sion. Le prévenu aurait tissé des liens de confiance avec ses victimes et leurs parents.

21 mars 2016, 08:26
Le procès d'un ex-policier valaisan accusé de pédophilie débute lundi à Sion.

Un ex-policier valaisan comparaît lundi et mardi devant le tribunal de Sion. Il doit répondre d'actes d'ordre sexuel avec dix-huit garçons âgés de 7 à 15 ans au moment des faits.

Les délits reprochés au prévenu se sont déroulés à son domicile, entre 1996 et 2012. Selon l'acte d'accusation, l'ancien agent de la police municipale de Sion aurait abusé sexuellement d'enfants "dont la situation personnelle et familiale était fragile".

Le prévenu aurait tissé des liens de confiance avec ses victimes et leurs parents. Les enfants dormaient chez lui parce qu'il était leur parrain de confirmation, de coeur ou de substitution, leur famille d'accueil ou leur entraîneur de football.

L'accusation reproche également à l'ancien policier d'avoir, entre 2005 et 2013, téléchargé sur Internet, détenu et consommé de la pornographie mettant en scène des enfants.

Huis clos partiel

Le prévenu est en détention provisoire depuis le 25 janvier 2013. Au terme de trois ans d'enquête, il doit répondre devant le tribunal de Sion de cinq infractions: actes d'ordre sexuel avec des enfants, contrainte sexuelle, actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance, abus de détresse et pornographie.

Les experts estiment qu'il est atteint "d'un trouble pédophilique sévère". Ils considèrent sa responsabilité pénale "comme entière, voire légèrement diminuée" et indiquent que "le risque de récidive d'infractions de même nature est à envisager". Le prévenu risque une peine privative de liberté maximale de 15 ans.

L'audience au tribunal de Sion se déroulera à huis clos partiel, seuls les journalistes accrédités pouvant y assister. Une disposition prise afin de préserver les victimes. Dix-sept d'entre elles se sont constituées parties plaignantes.

Inquiété en 2004

Le prévenu a été inquiété par la justice en 2004 dans le cadre d'une enquête fédérale visant à démasquer les pédophiles sévissant sur Internet. A l'époque, seul le téléchargement de contenus pédophiles était puni et aucune preuve n'avait été trouvée chez lui.

L'homme a bénéficié d'un non-lieu. Les conditions légales n'étaient alors pas réunies pour informer d'autres autorités.

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