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Soulagement après l'annonce de la libération de Christian Varone

Le commandant de la police valaisanne, Christian Varone a été libéré aujourd'hui.

31 juil. 2012, 18:46
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Christian Varone devrait pouvoir rentrer en Suisse demain, au grand soulagement de sa famille et des autorités valaisannes.

 
La femme du commandant de la police et son frère Patrick Varone ont assisté à l'audience aujourd'hui qui a débouché sur la libération de Christian Varone. "C'est un soulagement", a confié Patrick Varone mardi à l'ats à l'issue de l'audience.
 
Mais avant de pouvoir "lui demander comment il va, quelles étaient ses conditions de détention et comment il l'a supportée", diverses formalités sont encore à remplir, a précisé M. Varone. Depuis son arrivée en Turquie lundi, il n'a vu son frère que mardi en début d'audience et n'a pu que lui dire bonjour. "Il avait l'air fatigué", a-t-il dit.
 
La libération formelle devait intervenir en soirée, selon la présidente du gouvernement valaisan et cheffe du département de la sécurité Esther Waeber-Kalbermatten. Elle a été informée de la libération de son commandant de police par l'ambassadeur de Suisse en Turquie, a-t-elle précisé.
 
Libéré mais inculpé
 
Les charges ne sont pas pour autant levées puisque M. Varone est inculpé de tentative de vol de biens culturels turcs. "Mais il pourra regagner la Suisse", a dit Mme Waeber-Kalbermatten se référant à son entretien avec l'ambassadeur.
 
Il rentrera mercredi, a indiqué de son côté à l'ats Kadir Ugur, président du conseil d'administration de l'agence de voyages Bentour, spécialiste des séjours en Turquie. M. Varone avait réservé ses vacances auprès de ce voyagiste.
 
La suite du volet juridique turc reste pour le moment inconnu, a précisé Mme Waeber-Kalbermatten. Mais le poste de M. Varone n'est pas remis en question par cette affaire, a-t-elle précisé. "Il s'agit avant tout d'une affaire privée à ne pas mélanger avec sa fonction publique", précise-t-elle.
 
La présidente du gouvernement qualifie l'histoire d"incroyable". "Prendre un caillou en bordure d'un chemin est ici considéré comme normal. Il faut donc conserver une certaine proportionnalité", estime Mme Waeber-Kalbermatten.
 
Impression de rigidité
 
En Turquie l'appréciation est différente, Patrick Varone en témoigne. Lors de l'audience il a eu une impression d'extrême rigidité. "Il faut conserver une certaine tenue, éviter de croiser les jambes", les magistrats semblent très pointilleux sur certains points, confie-t-il.
 
Et la langue constitue un obstacle de taille. Lundi soir, il a rencontré l'avocate commise d'office avec la femme de son frère. "Elle ne parlait que très peu d'anglais, quelques mots d'allemand et pas un mot de français", dit-il.
 
Par chance, ils ont pu trouver mardi une collègue de l'avocate qui parlait français. Ensuite, tout a été un peu plus simple, mais il n'a malgré tout pas été possible de connaître les conditions d'internement ou d'avoir des détails sur l'état de santé de Christian Varone, explique son frère.
 
Un caillou en bord de chemin
 
L'incident a débuté la semaine dernière. Christian Varone et sa famille étaient en vacances à Antalya. Lors d'une sortie, un membre de la famille a ramassé un caillou sur un chemin public en bordure d'un site archéologique. Vendredi, alors que la famille s'apprêtait à regagner la Suisse, le caillou a été retrouvé lors d'une fouille des bagages et M. Varone a été arrêté.
 
Selon une correspondante de l'agence de presse turque Dogan, qui cite un musée d'Antalya, il serait considéré comme une "pierre d'une certaine valeur".
 
Un Gruérien a connu pareille mésaventure en 2005. Il avait emporté dans ses bagages un caillou que les autorités turques ont considéré comme vestige archéologique. Il avait été libéré après trois jours de détention et malgré une condamnation à 10 ans de prison, après avoir payé une caution dont le montant n'a pas été révélé.
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