Cette solution vise la création d'un «institut polyvalent de la recherche destiné notamment à raccourcir le temps nécessaire au développement d'un médicament et à participer à la formation des chercheurs». Elle permettrait de «maintenir l'attractivité de la région pour les sciences de la vie tout en conservant des expertises- clé», indique le Conseil d'Etat genevois dans un communiqué.
Selon le texte, ce scenario «impose la récupération de certains actifs qui présentent un potentiel important» mais ne sont plus considérés comme stratégiques par Merck. La concrétisation de cette initiative sera facilitée par l'extension du fonds que Merck Serono a promis de mettre à disposition. Un fonds actuellement jugé insuffisant, précise le communiqué.
«L'ADN de la région»
«Il a été reconnu par les milieux académiques que cette proposition était conforme à l'ADN de la région», ajoute le Conseil d'Etat, à l'issue de la deuxième réunion de cette «task force». «L'ensemble des acteurs présents a rappelé que la priorité est de conserver le plus d'emplois possible et de garantir le maintien des compétences industrielles dans le domaine des biotechnologies», souligne-t-il.
Comme lors de la première réunion, mardi passé, la direction de Merck Serono n'a pas participé à cette séance. Elle a été invitée à assister à la prochaine réunion.
Présidée par le conseiller d'Etat chargé des affaires régionales, de l'économie et de la santé, Pierre-François Unger, ce groupe de travail est composé de Serge Gaillard, vice-directeur du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), de Walter Steinlin, président de la Commission pour la technologie et l'innovation (CTI), et de représentants du personnel de Merck Serono.
Le recteur de l'Université de Genève, Jean-Dominique Vassalli, des représentants de l'Office cantonal de l'emploi et de l'unité de l'enseignement supérieur, le directeur de l'incubateur Eclosion, des représentants des syndicats Unia et SIT ainsi que des représentants du service de la promotion économique genevoise (SPEG) y participent également.
Grève annoncée pour mercredi
Le groupe pharmaceutique doit faire connaître ce mardi sa décision définitive sur son plan de suppression de 500 emplois et de transfert de 750 autres. Une nouvelle assemblée du personnel analysera cette réponse et décidera alors de confirmer ou non la grève annoncée pour mercredi.