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Sport: les violences morales et physiques touchent 20% des jeunes athlètes romands

Un jeune sportif sur cinq est victime de violences en Suisse romande. Si les pressions psychologiques sont les plus récurrentes, les agressions physiques et sexuelles ne sont pas rares pour autant.

05 janv. 2021, 17:47
La gymnastique suisse a récemment été éclaboussée par un scandale d'abus.

Un jeune sportif romand sur cinq a subi une forme de violence, montre une enquête de l’Université de Lausanne (UNIL). Si les abus psychologiques (dénigrements, cris, menaces, punitions) sont les plus fréquents, les violences physiques et sexuelles sont aussi régulières.

Dans une chronique publiée mardi dans Le Temps, les deux chercheurs de l’Institut des sciences du sport de l’UNIL expliquent avoir interrogé 287 jeunes ayant pratiqué un sport avant leurs 18 ans. Il en ressort que 20,3% d’entre eux ont enduré des violences psychologiques et physiques, 15,5% des violences sexuelles et psychologiques et 15,5% les trois formes de violences.

 

Les auteurs des violences ne sont pas uniquement les entraîneurs, mais aussi d’autres jeunes, surtout lorsqu’il s’agit de garçons. «Le sport se déroule dans des environnements moins structurés que l’école et dans lesquels les jeunes garçons se confrontent, exercent leur pouvoir et prouvent leur virilité», écrivent les chercheurs de l’UNIL.

La définition floue des contacts corporels tolérés ou non pourrait expliquer en partie cette situation.
Elise Marsollier et Denis Hauw, chercheurs de l’Institut des sciences du sport de l’UNIL

Les jeunes sportives subissent davantage de violence sexuelle, «probablement parce que la grande majorité des entraîneurs sont des hommes.» Toutefois, le fait que 20% de participants masculins ont affirmé avoir vécu une expérience de violence sexuelle indique que cette dernière n’est pas liée au fait d’être un homme ou une femme, poursuivent les chercheurs dans leur chronique.

L’enquête montre aussi que les risques sont plus élevés dans un sport d’équipe. «La définition floue des contacts corporels tolérés ou non pourrait expliquer en partie cette situation», poursuivent les auteurs de l’enquête, menée sous la direction du professeur Denis Hauw.

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