La résolution a passé facilement la rampe, avec 486 oui contre 30 non et 27 abstention. Le texte est non contraignant, mais il sera transmis à la Commission européenne, au conseil représentant les Etats-membres et aux autorités suisses.
La résolution demande à Catherine Ashton, cheffe de la diplomatie européenne, de prendre «toutes les mesures nécessaires» pour amener la Suisse à revenir sur sa décision.
Pendant l'heure des questions qui a précédé l'adoption de la résolution, l'eurodéputée néerlandaise Auke Zijlstra, du parti de la Liberté de Geert Wilders (droite nationaliste), a salué la décision suisse. Les frontières ouvertes apportent des problèmes et la Suisse est un modèle car elle s'en préoccupe et agit en faveur des intérêts de ses citoyens, a-t-il déclaré.
C'est l'une des seules voix à s'être faites entendre en faveur de la décision suisse dans le concert de reproches.
Dénoncer des accord bilatéraux?
Le Maltais Simon Busuttil a été jusqu'à réclamer que plusieurs accords bilatéraux soient dénoncés. Une telle mesure n'est toutefois pas à l'ordre du jour pour la Commission européenne. «Nous n'avons pas l'intention de dénoncer des accords bilatéraux, ce serait encore pire pour nous et les citoyens européens», a déclaré au nom de la Commission Janez Potocnik, commissaire en charge de l'Environnement.
Un tel exemple montre toutefois une fois de plus à quel point les accords bilatéraux sont insuffisants, a-t-il indiqué. La Commission ne dispose d'aucune possibilité juridique pour s'opposer à la décision de Berne.
Bruxelles, tout comme les huit pays concernés (la Hongrie, la Tchéquie, les pays baltes, la Slovaquie, la Slovénie et la Pologne), avaient déjà réagi et décrit la décision de Berne comme «illégale» et une attaque contre la libre circulation des personnes.