La Suisse renforce pour la troisième année consécutive sa lutte contre les drogues de synthèse illicites. A l'instar de ses voisins et en collaboration avec eux, Berne vient d'ajouter 24 substances à sa législation sur les stupéfiants qui en recense désormais 122.
La loi sur les stupéfiants prévoit de soumettre à contrôle les drogues de synthèse, en raison des risques qu'elles présentent. Les nouvelles drogues en circulation sont donc régulièrement ajoutées à la liste de substances de l'ordonnance, a indiqué mardi l'Institut suisse des produits thérapeutiques.
Cela permet de lutter efficacement contre la prolifération de ces nouvelles drogues de synthèse sur le marché noir. Police et douanes peuvent en effet saisir immédiatement les marchandises concernées.
Disponible sur le site de l'Administration fédérale, la liste énumère une série de produits chimiques. Sont passibles de sanctions pénales tant la fabrication que le commerce et l'usage de ces drogues, souvent consommées dans le milieu de la nuit et dont le trafic est aux mains de bandes organisées qui font des affaires par millions.
Les 24 nouvelles substances ajoutées sur la liste ce mois sont apparues sur le marché depuis fin 2012, date de la précédente révision de l'ordonnance. Pour les entreprises et laboratoires qui utilisent ces substances, il sera possible de demander des autorisations spéciales accordées au cas par cas, après examen par le Département fédéral de l'intérieur (DFI).