Selon une enquête du réassureur Swiss Re, 43% des Suisses considèrent le changement climatique comme le principal risque pour les générations à venir. Au niveau mondial, les incertitudes économiques se placent en tête des préoccupations, citées par près de 50% des sondés.
France, Etats-Unis et Grande-Bretagne en crise
Conduite en avril et mai 2013, l'enquête a porté sur plus de 22'000 personnes et 19 marchés. Elle montre que tout comme les Suisses, 44% des Chinois se montrent particulièrement préoccupés par les problèmes liés au climat, selon les résultats du sondage sur la perception globale du risque présentés mardi à Zurich. Quant à la situation économique, elle inquiète avant tout les Français (74%), les Américains (64%) et les Britanniques (61%).
En Afrique du Sud (64%), au Mexique (52%) et au Brésil (41%), la criminalité apparaît au sommet de la liste. A Hong Kong, 51% des répondants avancent les épidémies comme principale menace pour le pays. Le vieillissement de la population pose davantage souci en Allemagne (51%), à Singapour (50%) et au Japon (45%) qu'en Suisse (42%).
Prêts à supporter les frais
Dans l'ensemble, les répondants se déclarent conscients des risques et se montrent prêts à en supporter personnellement les coûts financiers, soulignent les auteurs. Ainsi, à l'échelle globale, l'enquête indique que 70% des répondants sont prêts à financer de leur poche leur prévoyance vieillesse.
Parmi ceux-ci, 29% préfèrent l'option d'un plan privé de retraite, 19% sont disposés à travailler plus longtemps et 22% à se serrer la ceinture après la période d'activité. Parmi les Suisses, 42% veulent bien débourser davantage pour assurer leurs vieux jours.
Peur des catastrophes naturelles
Si 84% des participants dans le monde s'inquiètent plus ou moins du changement climatique, 77% craignent un tremblement de terre, une inondation ou toute autre catastrophe naturelle au cours des vingt prochaines années. Dans l'ensemble, 27% jugent leur gouvernement mal préparé pour faire face à de tels désastres.
Concernant l'efficience énergétique, 9 sondés sur 10 attendent un plus grand investissement de la part de leurs élus. Si 3 personnes consultées sur 4 favoriseraient l'utilisation d'énergies renouvelables, près de la moitié n'est par contre pas en mesure de payer davantage.