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Suisse-Japon: potentiel d'amélioration pour l'accord de libre-échange

Le conseiller fédéral M. Schneider-Ammann n'est au Japon que depuis une journée mais déjà il voit un grand potentiel d'amélioration dans l'accord de libre-échange entre la Suisse et le Japon.

08 juil. 2014, 16:08
Johann Schneider-Ammann parle au député de la Banque gouvernementale du Japon, Hiroshi Nakaso lors d'un voyage officiel au Japon pour fêter les 150 ans des relations diplomatiques entre les deux pays.

Au premier jour de sa visite officielle au Japon, Johann Schneider-Ammann s’est montré satisfait de l’évolution de l’accord de libre-échange entre la Suisse et le Japon, entré en vigueur il y a cinq ans. Le conseiller fédéral voit un potentiel d’amélioration.

S’entretenant mardi avec le ministre japonais de l’agriculture, de la forêt et de la pêche, Yoshimasa Hayashi, M. Schneider-Ammann a fait part de progrès certains, même si des questions doivent encore faire l’objet de discussions dans le cadre du comité pilotant l’accord de libre-échange, a-t-il indiqué mardi à Tokyo. Mais la résolution de ces questions nécessite du temps.

Les discussions menées avec M. Hayashi, que M. Schneider-Ammann avait déjà pu rencontrer au Forum économique de Davos, ont permis de donner un coup de sonde. Les thèmes évoqués, comme par exemple celui de la viande séchée des Grisons, ont reçu un écho favorable, a indiqué le Bernois à l’ats.

Pour l’heure, le Japon a signé 13 accords de libre-échange, celui avec la Suisse étant le seul avec un pays européen. Pour sa part, la Suisse en compte pas moins de 30. Côté japonais, le traité ne bénéfice qu’à 19% du commerce, alors que cette part grimpe à 74% pour le commerce helvétique.

Défi démographique

Avant de se rendre au ministère de l’agriculture, le ministre de l’économie s’est entretenu avec le vice-gouverneur de la Banque centrale du Japon, Hiroshi Nakaso. Ce dernier a notamment présenté au conseiller fédéral la politique mise en oeuvre par l’institut d’émission dans sa lutte contre la déflation.

MM. Schneider-Ammann et Nakaso ont également évoqué la situation économique globale ainsi que les accords de libre-échange que le Japon envisage de négocier avec plusieurs partenaires. En fin de journée, le conseiller fédéral a participé à un séminaire concernant l’évolution démographique dans l’archipel.

Dans leur exposé, les deux intervenants, à savoir Naohiro Yashiro, professeur à l’International Christian University de Tokyo et Christophe Duchatellier, directeur général d’Adecco pour l’Asie ont mis en lumière ce défi que doit relever le Pays du Soleil Levant. Au rythme actuel de la diminution de sa population, le Japon devrait voir son nombre d’habitants chuter d’un quart, soit passer de 128 à 116 millions.

Faible immigration

En 2060, la population en âge de travailler devrait se chiffrer à 52% du total, contre 63% en 2012. A cette date, le Japon ne compterait plus que 54 millions de travailleurs, contre 66 millions actuellement. Et le scénario du pire envisage même une chute à 38 millions. Dans ce contexte, le gouvernement nippon entend promouvoir la diversité, au travers de l’embauche accrue des femmes mariées, des personnes âgées et l’immigration.

Dans ce dernier domaine, le défi est particulièrement important, le nombre des salariés étrangers ayant crû de 0,7 million l’an passé. Au Japon, la part à l’ensemble des non japonais atteint 1,6%, contre 20,3% pour la Suisse. Au rang des obstacles à surmonter figure notamment la langue.

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