La Suisse et ses trois partenaires de l'AELE vont interrompre les négociations avec la Russie en vue d'un accord de libre-échange, a indiqué mercredi Johann Schneider-Ammann. Le Conseil fédéral ne se joint toutefois pas encore aux sanctions décrétées par l'UE et les Etats-Unis contre la Russie.
Les quatre pays membres de l'Association européenne de libre-échange (AELE) - Suisse, Norvège, Islande et Liechtenstein - ne peuvent "pas faire comme s'il ne s'était rien passé", a expliqué le ministre de l'Economie à la radio alémanique SRF.
"En d'autres termes: les accords de libre-échange sont importants, le marché russe est important (...) Mais pas à n'importe quel prix", a-t-il ajouté.
La décision a été prise en raison des "difficultés autour de la Crimée". Elle a été communiquée à Moscou. Pour M. Schneider-Ammann, il s'agit du "premier signal formel" de l'inquiétude des quatre pays face à l'évolution de la situation. Les discussions pourront reprendre "le moment venu, quand la situation sera normalisée".
Le chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) avait déjà annoncé lundi la suspension de la prochaine rencontre agendée dans le cadre des négociations entre l'AELE et l'Union douanière Russie/Biélorussie/Kazakhstan.
La Confédération ne se joint toutefois pas encore aux sanctions décrétées par l'Union européenne et les Etats-Unis. Le Conseil fédéral en discutera "dans les prochaines semaines", a ajouté le conseiller fédéral.