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Suisse Tourisme table sur une hausse des nuitées cet hiver et un bon été 2015

Suisse Tourisme table sur une hausse de 2% des nuitées pour cet hiver. Les perspectives pour l'été 2015 sont encore meilleures, avec une hausse attendue de 2,3 %.

20 oct. 2014, 14:42
Si la neige est au rendez-vous, l'activité touristique hivernale devrait être à la hausse.

Après la stagnation affichée durant l'été, le tourisme suisse devrait connaître une évolution favorable l'an prochain. Pour l'hiver 2014/2015, une hausse des nuitées de 2% est attendue, pour autant que la neige soit au rendez-vous. Cette saison, Suisse Tourisme veut mettre en lumière la tradition des vacances hivernales, laquelle célèbre ses 150 ans.

Les perspectives pour l'été 2015 sont elles encore meilleures, avec une croissance attendue à 2,3%, a relevé lundi à Zurich Richard Kämpf, du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), sur la base de l'étude réalisée par l'institut BAKBASEL. La demande n'a progressé que de manière modeste cet été et s'est révélée moins soutenue que prévu.

La croissance des nuitées s'est montée à seulement 0,2%, selon l'estimation la plus récente, a ajouté M. Kämpf. La faiblesse de la reprise économique en Europe, les incertitudes géopolitiques ainsi qu'un été pluvieux et plutôt frais, expliquent la stagnation.

La situation devrait s'améliorer cet hiver, pour autant que l'enneigement et les conditions météorologiques se montrent favorables. Un cours de change stable du franc face à l'euro et une conjoncture plus tonique, notamment en Europe, devraient contribuer à cette évolution.

Hiver 2013/14 difficile

L'hiver passé, la demande en nuitées hôtelières n'a progressé que modérément, soit de 0,9% au regard de la saison hivernale 2012/2013. Au final l'année touristique 2013/2014, qui s'achèvera fin octobre, devrait afficher une croissance de 0,5%. Si la performance se révèle certes moins bonne qu'escompté, elle n'en représente pas moins une 2e année consécutive de redressement.

Pour la saison d'hiver imminente, la demande domestique devrait gagner 1,6%. Mais celle des clients étrangers viendra la surpasser avec une progression estimée à 2,4%.

Certes, les incertitudes actuelles ne vont pas se dissiper du jour au lendemain. Elles continueront donc de brider temporairement le redressement conjoncturel global, sans pour autant le stopper. Le scénario le plus probable repose sur un retour de plus en plus affirmé du dynamisme au cours des prochains trimestres.

Pour l'ensemble de l'année 2015, BAKBASEL mise sur une hausse de 2,2% des nuitées hôtelières en Suisse. Elle pourrait atteindre 1,2% en 2016 et 1,3% en 2017, alors que la croissance globale est elle attendue entre 4 et 5%.

Miser sur la tradition

Réjouissante, cette évolution reste cependant marquée par des différences régionales. L'écart entre le tourisme dans les villes et celui de l'espace alpin prend de l'ampleur, le premier s'affirmant plus que jamais comme le moteur de la croissance.

Dans ce contexte favorable, Suisse Tourisme veut marquer durant la saison d'hiver les 150 ans d'existence du tourisme hivernal, a pour sa part déclaré son directeur, Jürg Schmid. L'organisme entend ainsi présenter l'infinie variété des attraits de la saison d'hiver en Suisse et son originalité sous le slogan "Suisse - l'hiver original. Depuis 1864".

Cette date marque la naissance de l'hiver suisse, une marque qui s'est imposée dans le monde entier. Johannes Badrutt, hôtelier à St-Moritz (GR) en a posé le premier les jalons, lançant selon la légende le pari à ses clients britanniques qu'ils pourraient alors aussi goûter aux bains de soleils hivernaux.

Dans le cas contraire, M. Badrutt s'était engagé à prendre à sa charge les coûts du voyage de ses hôtes de Londres à St-Moritz. Un pari gagné quand bien même la saison hivernale était à l'époque jugée sombre et plutôt sinistre, a poursuivi M. Schmid.

Défis à relever

Et il ne s'agit pas d'un pur hasard aux yeux du directeur de Suisse Tourisme. "Nulle part ailleurs dans les Alpes, le paysage offre aussi fréquemment des dénivelés importants entre vallées et sommets. Une dramaturgie du paysage qui inspire depuis toujours nos visiteurs".

De plus, les larges vallées helvétiques alpines d'altitude restent enneigées plus souvent et plus longtemps qu'ailleurs, a ajouté M. Schmid. Les domaines skiables y sont en moyenne situés à plus haute altitude qu'ailleurs dans l'arc alpin.

Mais les temps ont aussi changé et de nouveaux défis doivent être relevés. Les visiteurs ne viennent plus uniquement d'Europe, mais d'Asie ou du Brésil. Ils sont aussi plus âgés et leurs exigences en termes de confort et de qualité plus élevées.

De plus, de moins en moins de jeunes pratiquent le ski, activité jugée de plus en plus dangereuse, et coûteuse, aussi. Même si le nombre de skieurs augmente, "nous devons continuer de promouvoir les sports d'hiver".

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