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Suppression du français à l'école: un objectif "purement pédagogique"

La conseillère nationale Verena Herzog (UDC/TG) considère que le tollé provoqué par la suppression du français à l'école primaire thurgovienne est avant tout une réaction émotive de la part des Romands. Pour Mme Herzog il s'agit pourtant d'un objectif "purement pédagogique".

21 août 2014, 06:54
Pour Verena Herzog le français empiète également sur la maîtrise des mathématiques et des branches manuelles à l'école primaire.

Le parlement thurgovien veut supprimer le français à l'école primaire, un choix vivement critiqué en Suisse romande. La conseillère nationale Verena Herzog (UDC/TG) assure dans "24 Heures" et "La Tribune de Genève" qu'il ne s'agit pas d'une "attaque contre les Romands", mais d'un objectif "purement pédagogique".

"Ce tollé en Romandie est sans doute dicté par l'émotion, mais il n'est pas justifié", souligne Verena Herzog, aux avant-postes du combat contre le français dans son canton. Elle dit vouloir intensifier l'apprentissage de cette deuxième langue, "mais à l'école secondaire", avec "un enseignement par niveau et non plus dans une classe mixte" et davantage d'heures de cours qu'aujourd'hui.

"Les Suisses allemands aiment bien les langues, mais doivent d'abord maîtriser" la leur, poursuit Mme Herzog. "Des professeurs ont constaté que des élèves ne pouvaient même plus parler correctement l'allemand à la fin de leur scolarité", ajoute-t-elle. "D'autant plus que l'allemand est déjà une première langue étrangère pour nous, notre langue maternelle étant le dialecte."

D'après la conseillère nationale, qui s'oppose à une intervention de la Confédération dans ce dossier et affirme que la décision thurgovienne a été prise avec le soutien de l'UDC, des Verts, du PDC et de l'Union démocratique fédérale (UDF), le français empiète également sur la maîtrise des mathématiques et des branches manuelles à l'école primaire.

Cohésion nationale intacte

La Thurgovienne qualifie par ailleurs les propos de son collègue UDC Oskar Freysinger de "sornettes". Le conseiller d'Etat valaisan avait déclaré que le choix du parlement thurgovien mettait en danger la cohésion nationale. "Ce qui importe, c'est qu'à la fin de leur scolarité obligatoire les élèves parlent le français aussi bien qu'aujourd'hui", relève Mme Herzog, qui dit poursuivre cet objectif.

Si l'on inverse les rôles, la conseillère nationale est un peu moins catégorique: "je pense que les minorités romandes et tessinoises sont plus dépendantes d'un bon apprentissage de l'allemand", l'économie alémanique étant aussi "bien plus grande que celle de la Romandie". Elle propose toutefois le même système dans les cantons romands, soit faire passer l'allemand après le français et l'anglais.


 
 

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