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Susanne Ruoff, la patronne de La Poste, justifie les fermetures de bureaux

Pour Susanne Ruoff, la directrice de La Poste, les fermetures d'office qui s'enchaînent depuis quelques années répondent à une nécessité économique. En 2015, nous envoyons par exemple 65% de moins de lettres qu'en 2005!

20 mars 2015, 13:14
Susanne Ruoff justifie également le monopole de La Poste sur les lettres jusqu'à 50 grammes.

La directrice de La Poste, Susanne Ruoff, défend la diminution du nombre des offices postaux. Et souligne que le monopole sur les lettres jusqu'à 50 grammes sert à financer le service universel.

Le résultat du réseau postal est à nouveau en recul, l'objectif de La Poste est "de maintenir le nombre de points d'accès à environ 3500", explique Susanne Ruoff, directrice de La Poste, dans une interview publiée vendredi dans "Le Temps". En 2001, le géant jaune comptait 3400 offices de poste.

"Ce nombre a reculé à 1562 à fin 2014, mais en contrepartie, nous avons ouvert 660 agences et proposons 1278 services à domicile", a poursuivi la patronne. Cette évolution tient compte du comportement de la clientèle.

En effet, "le nombre de lettres déposées dans un office de poste a diminué de 65% en dix ans, celui des colis de 43% et les paiements au guichet de 34%", avance-t-elle.

De nouveaux financements

La Poste cherche donc de nouveaux financements en se diversifiant comme en vendant des articles de papeterie ou des sucreries. Mais elle a été critiquée pour cela. "La vente de ces produits représente un chiffre d'affaires de 500 millions par an. Ce n'est pas négligeable, souligne Susanne Ruoff. Mais nous allons réexaminer notre assortiment."

La fin de la desserte dans des fermes isolées a également suscité beaucoup d'émotion ces derniers mois. "Seules 828 maisons ont fait l'objet de restrictions de distribution en 2013. Cela représente 0,05% du 1,8 million d'habitation en Suisse. L'ordonnance de 2012 n'a pas changé notre pratique."

La Poste souligne que le monopole sur les lettres jusqu'à 50 grammes sert à financer le service universel. "La question est de savoir qui assurerait ce financement si l'on abandonnait le monopole."

Le géant jaune ne veut ainsi pas entendre parler de l'initiative populaire "Pour les services publics", qui passera en votation en 2016. "Cette initiative mettrait en péril notre service universel. (...) Elle veut interdire à La Poste de dégager des bénéfices et veut en faire un service d'administration. Or nous avons besoin de bénéfices pour financer nos investissements."

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