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SwissSkills 2014, bientôt une tradition romande ?

Un millier d'apprentis, toutes branches confondues, se sont affrontés à Berne pour les premiers championnats suisses de la formation. Parmi eux, une poignée de Romands ont tenté leur chance.

21 sept. 2014, 20:12
Les cérémonies d'ouverture et de clôture des SwissSkills se sont faites en compagnie du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann.

Les concurrents, actifs dans 130 métiers différents de l'artisanat, de l'industrie et des services, se sont affrontés lors de 70 championnats organisés dans le cadre de ces "SwissSkills". Les lauréats ont été nommés dimanche soir lors d'une cérémonie.

Championnats du monde au Brésil

Les meilleurs apprentis auront la possibilité d'aller défendre les couleurs de la Suisse aux championnats du monde des métiers à Sao Paulo au Brésil en 2015.

Lors de la cérémonie de clôture, Johann Schneider-Ammann, le conseiller fédéral à la tête du Département fédéral de la formation, s'est dit fier de l'engagement dont ont fait preuve les jeunes participants.

Quant aux 155'000 visiteurs des SwissSkills, ils ont pu assister à des démonstrations et s'informer dans des stands tenus par des entreprises et des organisations professionnelles.

En Suisse, deux tiers des jeunes, soit près de 80'000, optent pour une formation professionnelle en école ou en entreprises parmi quelque 230 métiers différents. En 2011, ils étaient près de 68'000 à signer un contrat d'apprentissage. Dans ce domaine, les Alémaniques se distinguent. Les Romands préfèrent eux les bancs des écoles professionnelles.

Romands en minorité

"Nous constatons que ces Jeux olympiques de la formation professionnelle ont essentiellement attiré des Suisses alémaniques", a déclaré Jean-Luc Portmann, responsable de formation professionnelle dans le canton du Jura, sur la RTS cette semaine.

La délégation du canton de Berne illustre bien ce phénomène: parmi les 176 candidats, seuls six étaient francophones. En Suisse romande, l'apprentissage apparaît comme une voie de formation moins attractive que la filière étude.

Mais selon John Buchs, membre du comité d'organisation des SwissSkills, interrogé par "Le Journal du Jura", "les associations professionnelles, qui organisent les sélections pour ces championnats, ont la plupart du temps leur siège en Suisse alémanique.

Elles éditent donc leur documentation en allemand, pas forcément toujours en français. Du coup, l'information sur la mise sur pied d'étapes de sélection ou de concours ne passe pas toujours de ce côté-ci de la Sarine, mais on sent une évolution".

"Les SwissSkills ne sont pas encore une tradition en Suisse romande. Mais cela va changer, je pense ", a déclaré Théo Ninck, vice-président de SwissSkills à la RTS. "Il y a par exemple eu 1300 élèves, qui sont venus du canton de Vaud, pour assister à ce championnat".

Le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann a fait de la revalorisation de cette filière de formation un de ses chevaux de bataille. Il est suivi par quelques ténors de la droite comme le patron de l'union suisse des arts et métiers (usam), Jean-François Rime.

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