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Tamedia: le bénéfice net a plus que triplé, réactions des syndicats

Le groupe de médias zurichois a dégagé un bénéfice net en hausse de 37,1% au premier trimestre malgré une baisse des ventes. Les syndicats réagissent.

29 août 2017, 08:03
/ Màj. le 29 août 2017 à 11:01
Les ventes de Tamedia ont reflué de 5,7%, à 475,1 millions, en raison principalement du recul du marché de la publicité imprimée de 12% sur un an.

Les syndicats de la branche des médias et de la communication ont réagi mardi suite à la publication des résultats semestriels de Tamedia. Ils exigent du groupe zurichois de revoir les mesures de réorganisation des rédactions annoncées la semaine passée.

"Les résultats semestriels communiqués ce jour par Tamedia montrent un résultat de l’entreprise positif et stable pendant que les revenus provenant des annonces dans les médias imprimés reculent", écrit mardi Impressum. L'organisation professionnelle suisse de journalistes demande à la maison d'édition "d'assumer sa responsabilité à l'égard de la société".

Tamedia a dégagé un bénéfice net en hausse de 37,1% sur les six premiers mois de l'année, à 76,6 millions de francs. Ses ventes ont reflué de 5,7%, à 475,1 millions, en raison principalement du recul du marché de la publicité imprimée de 12% sur un an.

Au nom de la diversité de la presse, Impressum réitère ses critiques vis-a-vis des mesures annoncées mercredi dernier. La réorganisation implique le remplacement de rédactions de journaux au niveau local et régional par deux rédactions centrales, une pour la Suisse romande et une pour la Suisse alémanique, complétées par des centres de compétences à Lausanne, Berne et Zurich. Ce remaniement n'entraînera aucun licenciement, assure Tamedia.

Subventions croisées

"Pourtant le but de l’exercice est de faire des épargnes. Il est question de 30% dans les années à venir", poursuit Impressum. Selon l'organisation, "la séparation entre print et digital repose sur une décision d’entreprise, que la direction pourrait aussi changer". "Le tabou des subventions croisées entre les différents secteurs de l’entreprise est artificiel, il permet seulement de justifier une optimalisation des gains", ajoute-t-il.

Même son de cloche chez Syndicom. Dans un communiqué séparé, l'organisation estime totalement inutiles les "assauts contre la diversité de la presse au sein même de la maison" et exhorte le groupe zurichois à réinvestir dans la qualité et les places de travail.

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