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Télécoms: le fabricant chinois Huawei veut créer un millier de postes de chercheurs en Suisse

Huawei planifie d’investir en Suisse, en créant un millier de postes de chercheurs. Le fabricant chinois est soupçonné d’espionnage par les États-Unis, qui l’ont placé sur une liste noire.

24 mai 2019, 07:28
L'administration Trump a placé le géant chinois sur une liste de sociétés suspectes auxquelles il est interdit de vendre des équipements technologiques. (illustration)

Huawei veut investir massivement dans la recherche en Suisse. Le géant chinois des télécoms planifie «de créer un millier de postes de chercheurs», a indiqué jeudi Felix Kamer vice-directeur de Huawei pour la Suisse au journal télévisé de la SRF.

Les discussions sont en cours et le numéro 2 en Suisse n’a pas articulé de calendrier. Mais les fonds seront «probablement distribués dans plusieurs nouveaux centres de recherche», détaille-t-il dans la soirée à l’agence de presse Keystone-ATS.

 

 

Il faut d’abord définir les thèmes de recherche, explique Felix Kamer. L’accent sera mis sur les compétences dans lesquelles la Suisse est leader et qui sont pertinentes pour Huawei à moyen terme. «Nous recherchons tout particulièrement cette expertise dans les domaines de la physique, de l’informatique, de la nanotechnologie, des sciences des matériaux et d’autres sciences naturelles », a poursuivi M. Kamer qui entrevoit aussi «des formes de coopération interdisciplinaire».

Neutre et stable, la Suisse dispose de hautes écoles techniques très avantageuses pour les chercheurs, selon le vice-directeur. Huawei ne planifie pas d’investir seulement en Suisse. Le géant chinois mise sur plusieurs autres Etats européens toujours «en utilisant les forces du pays». Par exemple, il prévoit d’investir dans un institut de design industriel à Paris, car la capitale française est «la ville de la mode» et dans un centre de compétence pour la finance mondiale à Londres, dit-on de même source.

Huawei est actuellement sous pression internationale. L’administration du président américain Donald Trump a placé le géant chinois sur une liste de sociétés suspectes auxquelles il est interdit de vendre des équipements technologiques. Plusieurs groupes du secteur ont immédiatement réagi rompant certains liens avec Huawei, dont Google. Le mastodonte américain a fait savoir que son système Android, qui équipe l’immense majorité des téléphones dans le monde, n’équiperait plus les futurs smartphones du groupe.

 

 

A l’inverse de certains opérateurs nippons et britanniques, les opérateurs suisses eux n’entendent pas rompre avec le fabricant chinois. Les portables Huawei continuent pour l’heure de figurer au catalogue des trois principaux acteurs de marché helvétique qui suivent toutefois avec attention les développements dans cette affaire, ont-ils indiqué jeudi à Keystone-ATS.

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