Fedpol a rencontré les principaux acteurs des branches utilisant des produits pouvant servir à fabriquer des explosifs afin de limiter l'accès à ces substances. En attendant toute une série de mesures, les revendeurs de ces produits devront à l'avenir signaler toutes "transactions suspectes".
L'Office fédéral de la police (fedpol) et les principaux vendeurs d'engrais, de produits de nettoyage de piscine ou de désherbants se sont retrouvés jeudi autour d'une table ronde afin de trouver des solutions "réalistes, pragmatiques et efficaces", a indiqué vendredi fedpol dans un communiqué.
Le but de l'opération est d'arriver à une série de mesures visant à réduire le risque lié aux précurseurs d'explosifs en Suisse. Comme le précise le communiqué, "les terroristes fabriquent des bombes artisanales en utilisant des substances telles que le peroxyde d'hydrogène ou l'acétone".
En Suisse, à l'heure actuelle, ces substances se trouvent en vente libre et "le risque que des criminels s'approvisionnent en Suisse est réel", indique fedpol.
Transactions suspectes
La première mesure immédiate décidée permettra donc aux revendeurs de ces produits de "signaler à fedpol les transactions suspectes dans le sens d'une détection précoce de ventes problématiques". L'office prévoit aussi de fournir du matériel d'information aux revendeurs des branches concernées.
Quant aux mesures finales, elles ne sont pas encore arrêtées et feront l'objet d'une analyse de la part du Conseil fédéral "qui décidera des étapes suivantes".
Dans l'Union européenne, le problème a déjà été traité en 2014. Une réglementation prévoit trois mesures possibles pour la vente aux particuliers. La première permet l'interdiction de la vente, la deuxième demande un permis et la troisième prévoit l'enregistrement de la transaction.