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Thérapies cellulaires: poursuites engagées contre des hôpitaux et cliniques romandes

La Confédération et les cantons ont engagé des poursuites contre certains hôpitaux et cliniques privées, surtout romandes, qui proposent sans autorisation légale des thérapies cellulaires, notamment anti-âge.

26 mars 2015, 13:00
La très grande majorité des établissements pratiquant ces thérapies se trouvent en Suisse romande.

Des hôpitaux et cliniques privées surtout romandes proposent sans autorisation légale des thérapies cellulaires, notamment anti-âge. La Confédération et les cantons ont engagé des poursuites contre certains établissements et personnes, a annoncé jeudi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Les prestataires de soins ne peuvent appliquer ces méthodes à base de cellules fraîches que s'ils disposent d'un permis, délivré soit par l'OFSP, soit par l'Institut suisse des produits thérapeutiques (Swissmedic). Or, aucune de ces deux instances n'a octroyé d'autorisation jusqu'ici.

La très grande majorité des établissements pratiquant ces thérapies se trouvent en Suisse romande. On en compte 27 dans le canton de Vaud, six en Valais et deux à Genève. Ces cliniques, dont les noms ne sont pas communiqués, misent sur la riche clientèle venue de Chine, de Russie et du Moyen-Orient.

L'OFSP, Swissmedic et les cantons ont, suite à un inventaire dressé en 2014, prié l'ensemble des cliniques, des cabinets médicaux et du personnel d'arrêter de produire, d'importer, de distribuer et d'utiliser des préparations non admises. Ils les ont pressés de demander immédiatement une autorisation.

Cellules de mouton

Ces traitements consistent en l'injection de cellules prélevées sur des foetus ou du placenta de mouton. Ils visent le rajeunissement et la revitalisation des patients, mais luttent aussi contre les migraines et les maladies chroniques. Ils peuvent faire office de thérapie alternative contre le cancer.

Le hic: l'efficacité de cette méthode n'est pas prouvée scientifiquement. Par contre, les risques sanitaires ont été démontrés, bien qu'aucun cas mortel n'ait été recensé en Suisse jusqu'ici. Ces techniques peuvent entraîner des allergies, des abcès ou des septicémies. Des agents pathogènes peuvent également être transmis de l'animal au patient, relève l'OFSP.

L'office fédéral et Swissmedic se partagent, en fonction des produits, les compétences d'accorder les autorisations. Le premier s'occupe des techniques utilisant des cellules vivantes, qui répondent de la loi sur la transplantation. Le but est d'éviter tout risque de transmission d'agent pathogène de l'animal au patient. Swissmedic se charge des préparations sans cellules vivantes.

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