Les hôteliers suisses peuvent avoir le sourire après la saison touristique d'hiver, qui s'est étendue de novembre à avril. Le secteur a enregistré 15,7 millions de nuitées, soit une augmentation de 2% par rapport à la même période de l'année précédente. Cette hausse doit toutefois être relativisée par un changement méthodologique.
A partir du 1er janvier 2017, 14 auberges de jeunesse suisses ont en effet été intégrées dans la statistique hôtelière, indique mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué. La hausse du nombre de nuitées ressort alors à +0,8%.
Sans tenir compte de cet effet, la demande étrangère a augmenté de 2,1%, à 8,2 millions de nuitées, indique l'OFS. La demande indigène a quant à elle progressé de 1,9%, à 7,5 millions.
Pendant la saison touristique d'hiver, seuls les mois de décembre et de février ont reculé, respectivement de 0,8% et 1,5%. Novembre (+0,6%) et janvier (+5,2%) enregistrent pour leur part une hausse.
Effet pascal
Afin de neutraliser l'effet de Pâques, l'analyse pour mars et avril ne peut se faire indépendamment, explique l'OFS. Ainsi, ces deux mois affichent ensemble une augmentation des nuitées (+4,3%).
La hausse du nombre d'hôtes étrangers est principalement attribuable aux visiteurs du continent asiatique, avec une hausse de 9,6% des nuitées. Parmi les pays de ce continent, la Corée du Sud affiche une augmentation de 26,4%, l'Inde de 17,5% et la Chine (sans Hong Kong) de 7,6%.
La demande en provenance du continent américain progresse également, avec une hausse du nombre de nuitées de 7,9%. Avec 7% de nuitées en plus, les hôtes en provenance des Etats-Unis ont généré la plus forte augmentation absolue de tous les pays étrangers.
Hausse en Valais
Au niveau des régions touristiques, neuf sur treize ont enregistré une hausse des nuitées. La région de Berne affiche la plus forte hausse absolue, avec 66'000 unités supplémentaires (+3,6%).
Le Valais a gagné 3,1%, le Tessin 8,7%, la région zurichoise 2,1% et les Grisons 1,9%. A contrario, la Suisse orientale affiche la diminution absolue la plus marquée, avec une baisse de 13'000 nuitées (-1,7%). La région Argovie s'est repliée de 3,3%.