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Tournant énergétique: selon les organisations environnementales, la Suisse prend du retard

Les émissions de CO2 baissent en Suisse. Mais le mouvement est beaucoup trop lent pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris, selon les organisations environnementales. Elles affirment que, sur plusieurs points, comme la production d'électricité, le pays a même reculé par rapport à l'an dernier.

18 oct. 2018, 09:37
La Suisse ne construit pas assez d'installations solaires, éoliennes ou biomasse.

Les prestations de la Suisse dans le domaine de la protection du climat sont clairement insuffisantes, estime l'Alliance-Environnement. Les organisations environnementales demandent un renversement de la tendance.

Au vu des objectifs de l'accord de Paris sur le climat, les émissions de CO2 diminuent beaucoup trop lentement en Suisse, selon l'indice du tournant énergétique paru jeudi. Ce dernier est publié par l'Alliance-Environnement qui réunit Greenpeace Suisse, le WWF, Pro Natura et l'Association transports et environnement (ATE).

Les émissions de CO2 liées à la production d'électricité ont même augmenté, de même que l'impact global de la consommation sur le climat. Dans l'ensemble, le taux de réalisation de la protection du climat en Suisse passe de 56% à 50%.

Besoin d'un renversement de tendance

"Nous avons absolument besoin d'un renversement de la tendance en matière de protection du climat si la Suisse veut éviter un réveil douloureux et coûteux", affirme Elmar Grosse Ruse, spécialiste du climat au WWF Suisse.

Quatre des sept indicateurs présentent des valeurs plus mauvaises que celles de l'an passé et aucun ne s'est amélioré. Même pour les énergies renouvelables, les chiffres sont encore plus loin de l'objectif qu'auparavant, le taux de réalisation passant de 18% à 16%.

Il n'y a pas suffisamment d'installations solaires, éoliennes et de biomasse qui ont été construites pour atteindre les objectifs des perspectives énergétiques du Conseil fédéral.

Très faible efficacité énergétique

La tendance va également dans la mauvaise direction concernant la biodiversité. Le taux de réalisation est passé de 27% à 25%. Une des raisons principales de cette contre-performance est le retard dans l'assainissement des centrales hydroélectriques. Les indicateurs de l'efficacité énergétique des bâtiments et du trafic routier demeurent pour leur part à 0%, note l'Alliance-Environnement.

Le taux de réalisation atteint 100% uniquement pour les dépenses pour l'énergie des ménages et de l'économie qui sont très faibles en comparaison internationale. L'indicateur de sécurité de l'approvisionnement est également jugé bon avec un taux stable de 78% des objectifs atteints.

L'indice mesure chaque année depuis 2013 l'état du tournant énergétique sur la base des données disponibles publiquement. Des améliorations, même légères, doivent être constatées d'année en année pour éviter que les indicateurs ne pointent vers le bas.

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