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Transfusion CRS souhaite ouvrir le don de sang aux homosexuels

Transfusion CRS, la faîtière des services de transfusion, souhaite que les homosexuels puissent à l'avenir donner leur sang.

13 oct. 2015, 18:57
Pour l'heure, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes sont exclus du don de sang.

Transfusion CRS souhaite que les homosexuels puissent à l'avenir donner leur sang. Elle examine en ce moment des propositions en ce sens. L'une d'elles consiste à accorder cette permission si les volontaires ont renoncé au sexe depuis un an.

Cette idée n'enchante pas entièrement Rudolf Schwabe, directeur de Transfusion CRS. La faîtière des services de transfusion mise plutôt sur une expertise individuelle du comportement à risque pour savoir si un donneur potentiel a régulièrement des rapports non protégés avec des partenaires différents, ce qui augmente le risque d'une transmission du SIDA.

C'est aussi ce que prônait en juin la faîtière des organisations d'homosexuels Pink Cross. Toutefois, il est difficile d'imposer cette expertise aux autorités, explique Rudolf Schwabe. L’Institut suisse des produits thérapeutiques Swissmedic, qui doit approuver les conditions d'admission au don du sang, a jusqu'à présent toujours refusé cette demande.

Etape intermédiaire

La proposition de laisser les homosexuels donner leur sang si ceux-ci ont renoncé au sexe depuis un an est actuellement l'une des nombreuses étapes intermédiaires en discussion, souligne le directeur de Transfusion CRS, confirmant une information de la Basler Zeitung de mardi. Actuellement, les Etats-Unis et la Suède se tournent vers cette solution, ce qui a incité à l'examiner également.

Mais pour l'heure, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes sont exclus du don de sang, rappelle Peter Balzli, porte-parole de Swissmedic. Il ne s'agit pas d'exclure des personnes avec une certaine orientation sexuelle, mais celles avec un comportement à risque élevé.

Swissmedic doit contrôler la sécurité des médicaments et également le sang des donneurs, indique le Peter Balzli, défendant la position de l'institut thérapeutique. C'est pourquoi certains groupes, comme les individus fraîchement tatoués et les femmes enceintes, ne peuvent donner leur sang.

Conseil fédéral ouvert

Répondant en septembre à une motion et à une interpellation, le Conseil fédéral s'est montré plutôt disposé à ouvrir le don de sang aux homosexuels. Mais les services régionaux de transfusion sanguine sont l'unique garant de la sécurité et de la qualité, a cependant fait valoir le gouvernement.

Jusqu'ici, Transfusion CRS Suisse a uniquement envoyé une lettre d'intention à Swissmedic, note M. Balzli. Or pour une modification des critères, une proposition formelle appuyée par des faits scientifiques et prouvant que l'interdiction n'est pas justifiée doit être adressée à l'institut. "Il n'y a pas grand-chose de nouveau sur ce thème d'un point de vue scientifique", constate Rudolf Schwabe.

Ce dernier place ses espoirs dans les prochaines conversations que la faîtière aura avec Swissmedic. Une première rencontre est prévue en octobre. Et le dépôt d'une demande formelle dépendra du succès de ces entretiens, explique Rudolf Schwabe.

 

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