Genève Aéroport a généré l'an dernier un chiffre d'affaires de 403,8 millions de francs, en hausse de 7,3% par rapport à 2013. Le bénéfice net a atteint 88,3 millions grâce à la hausse du nombre de passagers et des revenus, a indiqué lundi l'aéroport.
La croissance se poursuit, a affirmé le directeur général de l'aéroport Robert Deillon lors de la conférence de presse de bilan. L'an dernier, 15,1 millions de passagers, soit 5% de plus qu'en 2013, ont utilisé les services de l'aéroport, et le nombre de passagers a encore augmenté de 3,3% en janvier et février 2015.
Les recettes aéronautiques, en hausse de 11,6%, ont représenté 53,8% des recettes totales l'an dernier. Les redevances commerciales (magasins, restaurants, parkings, loyers), avec 46,2% du total, ont enregistré une croissance plus modeste de 2,7%.
Les investissements se sont montés à 110 millions en 2014. La moitié du bénéfice de 88,3 millions (en légère baisse de 2%, en raison d'effets exceptionnels intervenus lors de l'exercice précédent), soit 44,1 millions, sera reversée au canton de Genève. Le cash-flow opérationnel a atteint 158,6 millions, contre 128,3 millions l'année précédente.
Nouveaux emplois
L'aéroport a créé 39 nouveaux postes l'an dernier, ce qui porte à 927 le nombre de collaborateurs à fin 2014. Quelque dix mille personnes travaillent sur le site aéroportuaire dans environ 200 entreprises. La valeur ajoutée de l'aéroport pour l'économie de la région est estimée à 7,2 milliards de francs.
Cointrin a amélioré sa connectivité l'an dernier. Il est désormais relié directement à 134 aéroports (108 en Europe, 26 sur les autres continents) dans 46 pays, grâce à 57 compagnies aériennes.
Principal défi
L'aéroport a reçu en octobre dernier l'autorisation de construire l'aile Est, dont il espère poser la première pierre l'année prochaine. L'aile Est offrira sur 520 mètres de long six positions au contact pour les gros porteurs. Les travaux devraient s'étaler sur trois ou quatre ans, a précisé M. Deillon.
Franc fort
Le franc fort jette une ombre au tableau. L'abandon du taux plancher par la BNS le 15 janvier a eu un impact sur les boutiques, en particulier dans le segment luxe. L'aéroport avait déjà constaté l'an dernier une diminution de la clientèle russe.
Robert Deillon constate également des conséquences pour les partenaires de l'aéroport. Le fret a ainsi accusé une forte baisse en janvier-février, de 11,8%, alors qu'il avait augmenté de 5,7% l'an dernier. "L'impact négatif s'est stabilisé maintenant et nous restons sereins", a nuancé M. Deillon.