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Transport aérien: Swiss songe à tester des "zones familles" à bord de ses avions au départ de Genève

Les cris et les pleurs d'un enfant peuvent transformer un vol long courrier en véritable cauchemar. Swiss veut éviter les tensions entre ses passagers et songe à tester des zones dédiées aux familles pour ses vols au départ de Genève.

25 sept. 2018, 07:06
La compagnie Swiss songe à séparer les familles des autres passagers dans et hors de ses vols.

Au moment d'entamer un vol de plusieurs heures, de nombreux passagers craignent de devoir subir les cris et les pleurs d'un enfant. Ce cauchemar, les passagers d'un vol Lufthansa à destination de New York l'ont vécu l'an dernier, comme en témoigne la vidéo filmée par l'un d'entre eux et qui a été largement relayée sur les réseaux sociaux.

 

Aujourd'hui, la compagnie Swiss étudie l'idée d'aménager des zones dédiées aux familles dans et hors des avions, afin de calmer les esprits, selon la Schweiz am Wochenende. L'aéroport de Genève serait même le premier à tester cette nouveauté.

 

Nous planchons sur un concept qui serait dédié aux familles entre l'arrivée à l'aéroport et l'embarquement.
Lorenzo Stoll, directeur de Swiss pour la Suisse romande

"Nous planchons sur un concept qui serait dédié aux familles entre l’arrivée à l’aéroport et l’embarquement. Plusieurs pistes sont à l’étude: une zone spéciale pour le check-in et l’embarquement, et éventuellement un espace dédié à bord des avions", explique Lorenzo Stoll, directeur de Swiss pour la Suisse romande, dans le dernier numéro du magazine Rundschau de l'Association faîtière des pilotes de ligne (Aeropers).

Dans une première phase de tests l'espace familles se limiterait à la zone d'embarquement. En fonction des résultats, le concept pourrait être étendu à l'intérieur de la cabine des avions, puis à d'autres aéroports en Suisse.

Pas vraiment un problème

Du côté de l'Association faîtière du personnel navigant (Kapers), les enfants bruyants ou les bébés qui crient posent rarement un problème majeur. "Il est plus difficile de calmer les passagers agacés. Surtout sur les vols de nuit, lorsqu'il y a des plaintes à cause d'un bébé qui n'arrête pas de crier", souligne Denny Manimanakis, président de la Kapers.

 

Il est plus difficile de calmer des passagers agacés.
Denny Manimanakis, président de l'Association faîtière du personnel navigant (Kapers)

Pour autant, il n'est pas contre l'initiative de Swiss. "De notre point de vue, rien ne s'oppose à une zone familiale à bord, tant que cela n'implique pas une surcharge de travail pour les hôtesses et les stewards, car les équipages travaillent déjà souvent à la limite."

Une majorité veut des zones séparées

Si la filiale de Lufthansa allait au bout de sa démarche, elle ne serait pas la première compagnie à aménager des zones séparées pour les familles. La Schweiz am Wochenende explique ainsi que depuis plusieurs années déjà Malaysia Airlines n'autorise plus les bébés en première classe.

Le directeur expliquait alors que les passagers ayant déboursé beaucoup d'argent pour leur siège avait le droit au silence. Critiqué pour ses propos, il a ensuite justifié cette décision en disant que l'espace étant un critère important en première classe pour étendre ses jambes, il n'y avait pas de place pour installer des lits pour bébés.

Selon plusieurs enquêtes non représentatives, à l'instar de celle menée par le comparateur de vols Skyscanner il y a quelques années, plus de la moitié des sondés souhaitent que les enfants voyagent à l'écart au sein d'une zone séparée.

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