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Transport scolaire: malgré les Pédibus, les parents préfèrent amener leurs enfants en voiture à l'école

Les Pédibus ont été créés en Suisse il y a une vingtaine d'années. Mais leur efficacité est remise en cause par une étude de l'Association transport et environnement. Une majorité de parents continuent d'amener leurs enfants à l'école en voiture, par souci de sécurité.

20 sept. 2017, 09:34
Les Pédibus, créés il y a une vingtaine d'années, n'empêchent pas la multiplication des taxis-parents.

Les Pédibus rencontrent une forte satisfaction chez ses utilisateurs, selon une étude de l'ATE. Ce système peine toutefois à réduire le nombre de "taxis-parents", ceux-ci ayant peur pour la sécurité de leurs enfants sur le trajet scolaire.

Cette étude de l'association transport et environnement (ATE) est sortie en parallèle à la semaine européenne de la mobilité. L'occasion pour l'association qui gère les Pédibus - un système d'accompagnement des enfants à pied à l'école sous la conduite de parents - de sensibiliser la population au trafic routier.

Elle organise vendredi une journée "A pied à l'école", à laquelle "plus d'une cinquantaine de communes participent", explique Paola Nagel Petrucci, responsable de la campagne pour l'ATE. En collaboration avec les pouvoirs publics et les écoles, les enfants sont encouragés à se rendre à pied à leurs cours.

A cette occasion, des "tapis rouges" sont notamment déroulés sur certains carrefours dangereux que les enfants traversent régulièrement. "Ces actions permettent un maximum de visibilité pour les enfants sur leur chemin de l'école. Ainsi les automobilistes ont la possibilité de prendre conscience de la dangerosité de ces axes", ajoute Paola Nagel Petrucci.

 

 

Des risques sur le chemin de l'école

"Lorsqu’ils sont interrogés sur la raison principale qui les pousse à accompagner leurs enfants, ce sont clairement les risques liés au trafic routier qui sont mis en avant (57%)", indique l'étude de l'ATE. C'est ainsi qu'en l'espace d'une vingtaine d'années, le nombre d'enfants entre six et neuf ans accompagnés par leurs parents en voiture a augmenté de 15% en moyenne en Suisse.

Le Pédibus n'est ainsi pas la panacée. Mais "il n'est pas possible de dire quel aurait été ce chiffre si les Pédibus n'avaient pas été créés il y a une vingtaine d'années", défend Rodrigo Luruena, chef de campagne pour la coordination Pédibus à l'ATE.

La police, elle, considère que les enfants peuvent se rendre à l'école seuls à partir de 7 ans. Celle du Valais par exemple reconnaît que la question des "taxis-parents" est un problème depuis plusieurs années. Il n'est "en effet pas rare d'assister à des comportements déraisonnables tels que stationnement sauvage, dépose dangereuse ou entrave à la visibilité" sur de nombreux sites scolaires, confirme son homologue fribourgeoise.

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