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Transports: les syndicats protestent contre les CFF et La Poste pour leur collaboration avec Uber

Les syndicats ont organisé une action de protestation dans plusieurs gares de Suisse. Ils fustigent les CFF et La Poste pour leur collaboration avec la société Uber pour des mandats de transport.

04 avr. 2017, 12:18
Pour les syndicats, les CFF et La Poste se rendent coupables de dumping.

En collaborant avec Uber, les CFF et La Poste se rendent "complices de violations de lois". Des syndicats ont organisé une action de protestation au siège des anciennes régies fédérales à Berne et dans plusieurs gares suisses pour exprimer leur mécontentement.

Dans le viseur d'Unia, du Syndicat du personnel des transports (SEV) et du Syndicat des médias et de la communication (Syndicom): les applications "Mon voyage" des CFF et NordwestMobil de CarPostal.

"Il est scandaleux que des entreprises proches de la Confédération confient des mandats de transport à Uber", un service à prix cassés qui "enfreint systématiquement la législation suisse", critiquent mardi les organisations dans un communiqué commun.

Ce n'est pas la première fois que les syndicats manifestent leur mécontentement. Réitérant leur appel à La Poste et aux CFF, ils les prient d'abandonner "avec effet immédiat" toute collaboration avec la multinationale américaine. Quelque 80 personnes ont participé à leur action à Berne, dont de nombreux chauffeurs de taxi.

Non respect des droits des travailleurs

Uber n'accorde aucun des droits appartenant aux travailleurs et ne s'acquitte pas des cotisations dues aux assurances sociales. Pourtant, selon la Suva, le groupe est un employeur comme un autre qui ne peut se soustraire aux obligations patronales et doit payer les cotisations aux assurances sociales.

La caisse suisse d'assurance en cas d'accidents l'avait rappelé au début de l'année en réponse à un recours de la firme. Ce n'est pas tout, vilipendent les syndicats: Uber se soustrait aussi au paiement de la TVA, avec sa structure juridique qui oblige ses chauffeurs à l'indépendance fictive.

"Uber se réserve le profit, alors que le risque entrepreneurial est complètement reporté sur les conducteurs, dont les conditions de travail se dégradent", critique Daniel Münger, responsable du secteur logistique de Syndicom.

Préoccupations prises au sérieux

Les CFF prévoient l'intégration des services de taxi dans l'application pour le premier semestre 2017. La date exacte de l'intégration d'Uber n'a pas encore été fixée, indique une porte-parole.

Il y a trois semaines, lorsque les syndicats étaient déjà montés au créneau, les CFF avaient affirmé que ce projet était à l'étude. Les préoccupations des syndicats sont toutefois prises au sérieux, assurent-ils.

L'ex-régie fédérale ne travaille qu'avec des entreprises qui respectent les lois. S'il s'avère que ses partenaires ne respectent pas la législation, les CFF cesseront immédiatement leur collaboration, promettent-ils.

CarPostal a de son côté lancé une phase pilote via son application "NordwestMobil". Uber opère légalement en Suisse, une dénonciation de cette collaboration n'est donc pas à l'ordre du jour actuellement, souligne-t-il dans une prise de position.

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