Les passagers des trains verront probablement les tarifs augmenter dès 2017 en raison de la hausse du prix du sillon. Le Département fédéral des transports a rejeté la demande de l'Union des transports publics (UTP), qui voulait repousser d'un an ou deux cette mesure.
Les compagnies ferroviaires paient une redevance sur le sillon. Le montant de cette taxe est répercuté sur l'usager.
Le Département fédéral des transports (DETEC) a rendu sa réponse à l'UTP la semaine dernière, a indiqué son porte-parole Harald Hammel, confirmant une information de la "NZZ am Sonntag". Le département rappelle que la hausse des prix du sillon fait partie intégrante du plan de Financement et d'aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FAIF) votée en 2014.
L'UTP s'était engagée pour le "oui" et avait soutenu le principe selon lequel les usagers des transports publics devaient participer au financement de l'infrastructure ferroviaire, a-t-il indiqué.
200 millions en 2013
En 2013, le Conseil fédéral avait décidé d'accroître de 200 millions le prix du sillon et avait ainsi rempli de manière anticipée la première étape de la hausse. La deuxième étape intervient en 2017 avec la hausse de 100 millions et cette adaptation a été approuvée avec le projet FAIF.
Cette redevance que versent les compagnies de chemins de fer à la Confédération pour circuler sur le réseau suisse est importante pour le domaine de l'infrastructure déjà sous pression, ajoute le département dans sa réponse. L'UTP ne dit pas non plus comment combler la lacune de financement en cas de report de la hausse.
Les entreprises ferroviaires craignent elles de perdre des clients en raison de la situation économique instable et des prix bas du pétrole. "Une hausse dans le contexte actuel passerait mal auprès des clients", avait indiqué l'UTP. Un argument qui ne convainc pas le DETEC qui soupçonne plutôt une requête opportuniste.
Soutien de Pro Bahn
L'UTP a reçu le soutien de Pro Bahn, la communauté d'intérêt des utilisateurs des transports publics. La situation a radicalement changé avec les conséquences de l'abandon du taux plancher avec l'euro, a-t-elle fait savoir dimanche dans un communiqué.