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Transports: sous la pression des syndicats, les CFF lâchent Uber

Les CFF et La Poste sont dans le collimateur des syndicats pour leur collaboration avec Uber. Les premiers ont annoncé vendredi qu'ils renonçaient à utiliser Uber dans ses applications. La seconde l'intègre toujours dans son projet NordwestMobil.

16 juin 2017, 11:09
En avril dernier, les syndicats avaient manifesté à Berne pour demander aux deux entreprises publiques de cesser leur collaboration avec Uber.

Les CFF suspendent leur collaboration envisagée avec Uber, le service de transport à la demande. Les syndicats Unia, SEV et syndicom saluent cette décision des CFF. Ils exigent désormais que La Poste mette également fin aux activités menées en lien avec la multinationale américaine.

Dans un communiqué commun publié vendredi, les organisations Unia, SEV et syndicom se félicitent que leurs protestations aient été entendues. A maintes reprises, elles ont dénoncé le modèle d'affaire d'Uber, qui selon elles "bafoue systématiquement les lois suisses". Elles critiquent notamment le fait que cette entreprise ne s'acquitte ni de cotisations aux assurances sociales, ni de la TVA.

Sans préciser si les critiques syndicales avaient pesé dans cette décision, les CFF ont confirmé à l'ats qu'ils avaient renoncé à cette collaboration. "Il reste un certain nombre de points à clarifier du côté d'Uber et tant qu'ils ne seront pas éclaircis, son intégration dans l'application de planification de voyages CFF n'aura pas lieu", indique le porte-parole des CFF Christian Ginsig.

La Poste interpellée

Les syndicats demandent désormais que La Poste suive l'exemple des CFF. Le géant jaune, qui est aussi une entreprise publique, doit cesser d'intégrer les services d'Uber dans son application NordwestMobil, estiment les syndicats.

Ils pointent également le cas des Transports publics bâlois (BVB) qui appartiennent à 100% à la ville de Bâle et qui recourent à la plateforme NordwestMobil. Les syndicats invitent par conséquent le Conseil exécutif bâlois à faire pression sur BVB pour qu'elle interrompe sa collaboration avec l'entreprise américaine.

Contactée par l'ats, l'entreprise CarPostal SA déclare vouloir maintenir son projet NordwestMobil jusqu'à la fin de sa phase pilote, en automne 2017. "C'était notre volonté d'intégrer le plus d'acteurs possible dans notre offre de mobilité", indique Simon Rimle, porte-parole de CarPostal SA. "Une fois la phase pilote terminée et quand l'offre sera étendue à l'ensemble du pays, la question des opérateurs sera réexaminée", précise-t-il.

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