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Travail.Suisse demande des salaires plus élevés de 1 à 2%

L'organisation syndicale Travail.Suisse demande une réévaluation des salaires de 1 à 2% en 2014 pour soutenir les classes moyennes. L'égalité salariale entre hommes et femmes a également été abordée.

05 août 2013, 13:13
Les Offshore Leaks concerneraient environ 300 personnes et 70 sociétés en Suisse.

Travail.Suisse, qui représente quelque 150'000 membres actifs, réclame des hausses de salaires "appréciables" au vu de la solidité de l'économie helvétique. La centrale syndicale exige des augmentations de 1 à 2% pour 2014.

"Les augmentations de salaire pour 2013 ont été très modestes", a souligné Gabriel Fischer, responsable de la politique économique de Travail.Suisse, devant les médias lundi à Berne. Au vu de la solidité de l'économie suisse, des augmentations salariales s'alignant sur la croissance de l'économie sont réalistes pour la plupart des branches, a-t-il ajouté.

La flexibilité et les efforts déployés par les employés ont contribué à surmonter la crise et à affronter les turbulences monétaires, estime en outre la centrale syndicale ainsi que ses fédérations affiliées Syna, Hotel & Gastro Union et transfair.

Selon Travail. Suisse, une hausse des salaires permettrait une juste répartition des fruits de la croissance. "Alors que les augmentations se sont multipliées dans les étages supérieurs de la hiérarchie, seules de maigres hausses ont été accordées aux simples travailleurs et travailleuses", a plaidé M. Fischer.

Pour l'association faîtière, ces hausses salariales doivent se traduire par des augmentations générales et régulières au lieu de bonus et de paiements uniques. Selon l'organisation, il s'agit du meilleur moyen de soutenir la classe moyenne.

Egalité homme-femme

La centrale syndicale juge par ailleurs impératif de réduire la disparité salariale entre femmes et hommes ainsi que de relever les salaires minimaux. Les fédérations affiliées à Travail.Suisse revendiquent une hausse mensuelle de 100 francs des salaires minimaux.

Au niveau des différentes fédérations, Syna exigera dans toutes les branches une augmentation des salaires réels de 2% en moyenne. "L'évolution du renchérissement reste stable et se situera aux alentours de zéro en 2013 et 2014, ce qui offre une marge de manoeuvre pour des adaptations des salaires réels", a expliqué Arno Kerst, vice-président de Syna.

Le syndicat entend toutefois entamer les pourparlers avec des demandes nuancées en fonction des branches, tout en se disant prêt à adapter ses revendications vers le haut dans certains cas. "Pour les accords salariaux en dessous de 2%, les employeurs sont tenus de mettre sur table des faits économiques conformément sécurisés, afin que nous puissions être prêts pour d'éventuels compromis", a précisé M. Kerst.

Convention prolongée

Dans l'hôtellerie-restauration, Hotel & Gastro Union souligne que la convention a été prolongée l'an passé jusqu'à fin 2015. "Cela est un excellent moyen pour consolider le concept de soutien à la formation", a expliqué Eric Dubuis, secrétaire romand de l'association. Ce dernier a en outre rappelé que les salaires de la branche ont progressé de 2,4% entre 2011 et 2012.

Des discussions sont par ailleurs toujours en cours pour adapter les salaires aux renchérissements des années 2009 à 2012, souligne l'association des employés de l'hôtellerie-restauration. Les résultats définitifs tomberont à la mi-septembre.

Congé paternité

De son côté, le syndicat du service public transfair prévoit également comme base de négociation une hausse des salaires comprise entre 1 et 2%. Les revendications détaillées pour les différentes entreprises seront définies dans les mois à venir.

Dans le cadre des négociations salariales pour l'administration fédérale avec la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, transfair entend par ailleurs demander un congé paternité supplémentaire d'un mois sans solde. Ce modèle sera ensuite progressivement mis à l'ordre du jour dans les autres branches.

La semaine dernière, Employés Suisse avait donné le coup d'envoi de la saison des négociations salariales. L'organisation réclame une hausse moyenne des salaires de 1,5% au minimum, en particulier pour les bas et moyens revenus.

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