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Traversée du lac: Doris Leuthard ne s'engage à rien pour Genève

La traversée du lac à Genève est loin d'être assurée de figurer parmi les routes nationales financées par la Confédération.

15 sept. 2014, 18:16
La conseillère fédérale Doris Leuthard, en visite de travail au Maroc, a détaillé jeudi lors d'un débat à Casablanca "les motivations communes" au Maroc et à la Suisse pour une transition énergétique.

La traversée du lac à Genève est loin d'être assurée de figurer parmi les routes nationales financées par la Confédération. Face aux questions de conseillers nationaux genevois, Doris Leuthard a signalé que le cas échéant, il faudrait encore compter 15 à 30 ans pour débuter les travaux. Et de refuser de céder à la "nervosité" régnant au bout du lac.

Le Conseil fédéral ne peut pas s'engager aujourd'hui sur la réalisation et le financement de la traversée autoroutière du lac, a relevé la conseillère fédérale lundi lors de l'heure des questions au National. Ce tronçon ne fait pas partie des mesures prioritaires pour résorber les goulets d'étranglement sur les routes nationales, a-t-elle rappelé.

La traversée ne désengorgerait que la partie sud-ouest du contournement autoroutier de la ville, selon Mme Leuthard. La décision d'intégrer la traversée du lac au programme de routes nationales à charge de Berne ne sera prise qu'ultérieurement, après la réalisation d'analyses complémentaires sur le développement territorial.

Une intégration serait aujourd'hui "prématurée et injustifiée" par rapport à l'objectif de réduire les goulets d'étranglement. Si les Chambres fédérales devaient donner par la suite leur feu vert à l'inscription de ce tronçon parmi les routes nationales, il faudrait "raisonnablement" compter quinze à trente ans jusqu'au début des travaux.

Luc Barthassat en cause

Soit cinq à dix ans pour les études, cinq à dix ans pour les procédures administratives et cinq à dix ans pour les discussions politiques. Doris Leuthard a refusé d'entrer dans les polémiques genevoises, après des déclarations du conseiller d'Etat genevois Luc Barthassat à propos d'un début de travaux en 2025.

Yves Nidegger (UDC/GE) ne s'est portant pas privé d'interroger la ministre des transports sur la "longueur du nez du conseiller d'Etat Luc Barthassat sur l'échelle de Pinocchio" alors que sa collègue de parti Céline Amaudruz a parlé de "libertés par rapport à la vérité" et le MCG Roger Golay en a rajouté une couche.

Votation dans deux semaines

"Ici, on ne fait pas de la politique cantonale. Je sais bien qu'il y aura une votation sur la traversée de la rade à Genève et que tout le monde est nerveux", a affirmé la conseillère fédérale sous les applaudissements d'une partie de la salle. Quant à elle, elle ne s'exprime pas sur les "rumeurs ou sur le fait de savoir qui a dit quoi. Cela ne m'intéresse pas", a-t-elle conclu.

Le 28 septembre, les Genevois se prononcent sur une initiative de l'Union démocratique du centre demandant au canton de construire une traversée routière de la rade sous la forme d'un tunnel. Au sein de la classe politique, outre l'UDC, seul le Mouvement citoyens genevois (MCG) soutient le projet.

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