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Tribunal fédéral: propos islamophobes sur Twitter définitivement sanctionnés

Condamnation pour discrimination raciale par la justice zurichoise confirmée ce lundi par le Tribunal fédéral pour un ex-politicien de l'UDC qui avait tenu des propos intolérables contre l'Islam. De pareils propos haineux ne sont pas protégés par la liberté d'expression selon le TF.

16 nov. 2015, 11:14
/ Màj. le 16 nov. 2015 à 12:00
Le Tribunal Fédéral a rejeté le recours de l'incendiaire accusé.

Le Tribunal fédéral (TF) confirme la condamnation pour discrimination raciale prononcée par la justice zurichoise contre un ex-politicien UDC. En juin 2012, cet homme avait tweeté qu'il faudrait peut-être une nouvelle Nuit de Cristal, "cette fois contre les mosquées".

Il faisait allusion à l'incendie de 200 synagogues, à la destruction de commerces juifs et à l'assassinat de centaines de juifs en une nuit. Une action meurtrière orchestrée par le régime nazi dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938.

Par ce tweet, ce politicien local avait réagi à l'acquittement d'un musulman qui avait précédemment sévi sur les réseaux sociaux pour exprimer sa tolérance face aux actes de violence commis contre des épouses refusant l'acte sexuel.

Dans un arrêt diffusé lundi, le TF indique qu'il n'y a pas place pour des propos selon lesquels il faudrait peut-être "une nouvelle Nuit de Cristal." De telles déclarations "rabaissent des personnes et des groupes de personnes en raison de leur ethnie ou de leur religion", elles "portent atteinte à la dignité humaine" et "justifient des crimes commis contre l'humanité."

Pareils propos entrent dans la catégorie des "discours haineux" et ne sont pas protégés par la liberté d'expression, relève le TF. Devant l'afflux des réactions négatives, le politicien zurichois avait effacé son tweet après quelques minutes, mais trop tard car les captures d'écran avaient suscité un tollé dès leur publication.

Quelques jours après la révélation de l'affaire par le journal gratuit "20 Minuten", le politicien s'était excusé. Il avait été forcé de quitter l'UDC et la commission scolaire dont il était membre. 

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