En Suisse, les entourloupes liées aux faillites des entreprises sont bien connues: juste avant l’ouverture de la procédure – alors que personne ne sait qu’une société est au bout du rouleau –, celui qui se porte acquéreur peut en profiter pour commander du matériel, conclure des abonnements de téléphones portables et, le moment venu, les factures qui en découlent ne sont jamais payées. Ou encore, un importun peut aller de faillite en faillite en utilisant l’identité d’une épouse ou d’un cousin.
Les connaisseurs les appellent les «serials failers». Pour les non-initiés: ceux qui usent et abusent des faillites. Mais leurs beaux jours sont peut-être comptés avec le dépôt, hier, d’un bouquet de trois motions complémentaires au Conseil national contre les faillites en chaîne, émanant d’Olivier Feller (PLR/VD), Corrado Pardini (PS/BE), Jean Christophe Schwaab (PS/VD) et Pirmin Schwander (UDC/SZ).
Le Conseil fédéral tarde
Si ces trois instruments parlementaires passent la rampe,...