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Tuerie à Berne: ex-épouse de l'accusé appelée à témoigner en Turquie

Un Turc de 54 ans, suspecté d'être impliqué dans une tuerie qui avait fait quatre morts en 1998 dans un tea-room à Berne, est actuellement jugé dans son pays. Le tribunal souhaite entendre son ex-épouse, qui vit en Suisse.

22 août 2013, 19:57
L'ancien tea-room "Safari" avait été le théâtre d'une tuerie en 1998. Quatre hommes y avaient été abattus, sans que le moindre suspect ne soit arrêté.

Le procès d'un Turc de 54 ans soupçonné d'avoir commis un quadruple meurtre en 1998 dans un tea-room bernois a repris jeudi à Istanbul, après une première audience début juillet.

L'avocat de l'accusé a demandé à ce que l'ex-épouse de son client comparaisse, rapporte l'agence de presse turque Anatolie. Comme la femme vit en Suisse, le Ministère turc de la justice a déposé une demande en ce sens aux autorités helvétiques.

Le tribunal veut aussi prendre connaissance du rapport médical d'un hôpital bâlois qui avait à l'époque traité l'accusé. Il a également demandé à un hôpital universitaire turc de réaliser une expertise psychiatrique du quinquagénaire.

Affaire non élucidée

L'accusé, qui risque la prison à vie en Turquie, reste incarcéré dans son pays. Son procès reprendra le 10 octobre.

Le quadruple meurtre avait fait parler de lui aussi bien en Suisse qu'en Turquie. Le gérant kurde du "Safari", situé en pleine ville de Berne, un cuisinier turc, un serveur turc et un vendeur suisse d'automates à jeux avaient été abattus le 27 juillet 1998 au soir. Il s'agit de l'un des plus importants crimes non élucidés de Suisse.

Les enquêteurs partent du principe que l'attaque visait le gérant et que les trois autres victimes se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Le motif reste inconnu, de même que le nombre de complices.

La police turque a arrêté le suspect en novembre 2012 mais l'information a été rendue publique en Suisse en mai. Il a été démasqué grâce aux traces ADN relevées sur la kalachnikov trouvée sur les lieux de l'homicide. Comme il s'agit d'un ressortissant turc, il ne peut être extradé en Suisse. L'homme affirme ne pas connaître le tea-room bernois et n'avoir jamais possédé de kalachnikov.

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