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UBS va supprimer près de 10'000 emplois, dont 2500 en Suisse d'ici 2015

La première banque suisse UBS a annoncé dans un communiqué mardi la suppression de prés de 10'000 emplois d'ici 2015. Quelque 2500 postes seront biffés en Suisse. L'informatique est aussi affectée.

30 oct. 2012, 07:30
Une perquisition a été menée mardi après-midi dans les locaux d'UBS à Bordeaux dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de blanchiment et fraude fiscale conduite à Paris, a appris l'AFP de sources proches du dossier.

UBS procède à une restructuration drastique. Le numéro un bancaire helvétique va supprimer près de 10'000 emplois dans le monde d'ici à 2015, dont 2500 emplois en Suisse. La réduction d'effectifs touche principalement la banque d'affaires, mais des postes seront également biffés dans l'informatique, a indiqué à l'ats un porte-parole. Le personnel de la banque helvétique va ainsi  ramener ses effectifs autour de 54'000 personnes contre quelque 64'000 actuellement, a-t-il indiqué mardi.

Décision difficile

La coupe devrait toucher en particulier les centres comme New York, Londres et Singapour, a indiqué à l'ats un porte-parole. Au total, UBS a annoncé la suppression de près de 10'000 emplois d'ici à 2015, ramenant ses effectifs à 54'000 personnes.

"Cette décision a été difficile à prendre, particulièrement dans une activité comme la nôtre qui est basée sur les personnes", a indiqué le directeur général, Sergio Ermotti, cité dans le communiqué.

"Certaines réductions de postes seront compensées par le taux de fluctuation naturel et nous prendrons toutes les mesures qui s'imposent pour atténuer l'impact global de ces changements", a-t-il ajouté.

La banque va réduire la taille de sa division d'affaires, dont les bénéfices ne sont jamais parvenus à compenser les pertes abyssales essuyées depuis la crise financière. UBS veut réaliser des économies de coûts annuelles supplémentaires de 3,4 milliards de francs venant s'ajouter à celles de 2 milliards annoncées en août 2011.
 
Trois ans
 
La réalisation complète de ces changements prendra trois ans. UBS anticipe des charges de restructuration de 3,3 milliards de francs pour cette période. Dans sa division d'investissement, UBS va se concentrer sur le conseil, l'analyse financière, les actions, les changes et les métaux précieux.
 
L'établissement va abandonner certaines lignes de métier, principalement celles dans le revenu fixe devenues peu rentables suite aux changements d'ordre réglementaire et à l'évolution des marchés, explique-t-il dans son communiqué.

Sous le poids des charges liées à la restructuration de sa banque d'affaires, UBS a plongé dans les chiffres rouges au 3e trimestre 2012. Le numéro un bancaire helvétique a essuyé une perte nette de 2,17 milliards de francs, contre un bénéfice net de 1,02 milliard un an plus tôt.

L'abandon ou la rationalisation de certaines activités au sein d'Investment Bank, la banque d'affaires d'UBS - avec la suppression au total de 10'000 postes d'ici 2015 - a entraîné une dépréciation du goodwill et des actifs incorporels de 3,1 milliards de francs, a précisé mardi l'établissement.
 
920 millions perdus en neuf mois
 
Cette charge a été imputée au résultat avant impôts, lequel se solde sur une perte de 2,52 milliards de francs, contre un bénéfice de 1,02 milliard au 3e trimestre 2011.
 
Le débours de 2,52 milliards de francs comprend également une charge sur propre crédit de 863 millions de francs. Cette perte portant sur les engagements financiers comptabilisés à leur juste valeur reflète le net resserrement des écarts de crédit.
 
De juillet à fin septembre, les revenus d'UBS se sont montés à 6,29 milliards de francs, contre 6,41 milliards trois mois plus tôt. Sous l'effet des correctifs liés à la restructuration, les charges d'exploitation se sont quant à elles envolées à 8,8 milliards de francs, contre 5,46 milliards au 2e trimestre 2012.
 
Après neuf mois en 2012, le numéro un bancaire helvétique accuse une perte nette de 920 millions de francs. Un an auparavant, il avait encore dégagé un bénéfice net de 3,84 milliards de francs.
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