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Ueli Maurer en campagne pour le Gripen sur la base aérienne de Payerne

Le Conseiller fédéral Ueli Maurer, ministre de la défense, a répété mardi à Payerne son soutien au nouvel avion de combat suédois, le Gripen. Le peuple se prononcera le 18 mai prochain et les derniers sondages sont plutôt défavorables.

25 mars 2014, 16:54
Ueli Maurer a réitéré ses arguments prévoyant des abus potentiels dans l'espace aériens suisse dès 2030.

Les Gripen doivent permettre d'assurer la sécurité de l'espace aérien suisse. Le ministre de la défense, Ueli Maurer, a martelé son message mardi sur la base aérienne de Payerne (VD) où il a réuni la presse pour faire le point sur ses dossiers actuels.

Briefing des pilotes, exercices aériens, simulateur de F/A-18, repas militaire. Le Département de la défense, de la protection et des sports (DDPS) a mis les petits plats dans les grands, mardi, sur la base aérienne de Payerne (VD) à l'occasion d'une présentation de ses dossiers actuels.

L'occasion de prononcer un nouveau plaidoyer en faveur de l'achat de 22 avions de combat suédois Gripen. Un achat d'une valeur de 3,126 milliards de francs soumis à votation le 18 mai prochain.

"Si nous désirons conserver nos capacités opérationnelles, nous devons changer d'avion de combat", a expliqué le lieutenant-colonel EMG Pierre de Goumoëns, pilote de F/A-18, devant la presse. "Je peux vous assurer que le Gripen E est l'avion du futur, celui dont on a besoin".

De son côté, le ministre de la défense a indiqué que sans nouveaux avions de combat, "des abus pourraient avoir lieu dès 2030 dans l'espace aérien suisse." Les vieux Tiger doivent être rapidement remplacés. Quant aux F/A-18, ils devraient encore pouvoir être utilisés par les forces aériennes jusque vers 2025-2030, a-t-il estimé.

18% pour la Suisse romande

Autre argument évoqué en faveur du jet suédois: les affaires compensatoires. Fin février, les partisans du Gripen avançaient ainsi que 2,5 milliards de francs reviendraient à l'économie suisse suite à cet achat, dont 30% pour la Suisse romande.

A Payerne, le conseiller fédéral a tenu à faire le point. A ce stade, il fait état de 546 mandats avec 125 entreprises suisses pour une somme de 402 millions de francs. Quant à la part de la Suisse romande, elle atteint 18%.

Durant la matinée, d'autres sujets ont été abordés par le DDPS. Concernant le concept de stationnement de l'armée, le ministre a précisé que tous les cantons avaient pris position et que des entretiens étaient en cours avec les cantons de Vaud et du Valais. Pas de détails donc concernant la fermeture annoncée des casernes de Moudon (VD) et de l'aérodrome de Sion (VS). Le sort définitif des différents sites devrait être connu à la fin de l'année.

Pas de stratégie partisane

Interrogé sur certains de ses propos parus la semaine dernière dans une interview à la "Weltwoche", Ueli Maurer ne s'est pas étendu sur la question. Il a toutefois précisé qu'il n'y avait pas de stratégie partisane là-derrière. Dans cet entretien, le conseiller fédéral avait dit craindre que la présidence suisse de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) puisse nuire à la neutralité helvétique.

Il s'était ensuite rapidement excusé sur le site du DDPS indiquant "regretter certains des propos" contenus dans cet entretien "fixé en dernière minute." Certaines de ces déclarations "vont à l’encontre du principe de collégialité", avait-il reconnu. Reste que ses propos ont provoqué l'ire d'une partie de la classe politique. A l'image du président du PS, Christian Levrat, qui avait jugé le comportement de M. Maurer "désespérant".

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