«Vous m’avez déjà posé la question l’année dernière.» Douze mois plus tard, Johan Rochel n’a toujours pas l’impression de prêcher dans le désert. Son ouvrage va pourtant à l’encontre du discours majoritaire sur l’asile et l’immigration. Les premiers retours sont encourageants à ses yeux. «Pour beaucoup, c’est un sentiment de bienvenue, enfin l’esquisse d’un contre-discours, une autre façon d’aborder la question. Cet effort enrichit la discussion.»
Johan Rochel se veut optimiste. «Sur la question de l’asile, le camp du bon sens peut basculer très vite. On l’a vu lors du débat au Parlement. On ne peut pas parler de moratoire de l’asile maintenant: l’incohérence avec nos valeurs est trop flagrante. En ce sens, le livre ne prêche pas dans le désert. Il s’inscrit dans les valeurs que la Suisse s’est choisies.»
Comment faire passer ce message d’ouverture chez les politiques, notamment auprès de la droite dite libérale?
Dès le 19...