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Un référendum sera lancé contre la dernière révision de la loi sur l'asile

Réunies lundi à Berne, diverses organisations de gauche ont décidé de recourir au référendum contre la dernière révision de la loi sur l'asile.

09 oct. 2012, 07:21
Ouverture d'une classe pour les enfants des requérants.

Boudry, 31 01 2012
Photo David Marchon

Réunies lundi à Berne, diverses organisations de gauche ont décidé de recourir au référendum contre la dernière révision de la loi sur l'asile. Cette révision a en partie mise sous toit fin septembre par les Chambres fédérales.

La décision a été prise sans recourir à un vote, a indiqué Andreas Lustenberger, coprésident des Jeunes Verts suisses.
 
L'idée d'un référendum a été soutenue par les Verts suisses, la Jeunesse socialiste (JUSO), le Forum pour l'intégration des Migrantes et des Migrants, le Parti suisse du travail de Berne, le mouvement de la gauche anticapitaliste, les Juristes démocrates de Suisse et le Centre social protestant de Genève.
 
Des groupes issus de l'Eglise ainsi que de défense de l'asile et de l'intégration ont également soutenu le lancement d'un référendum.
 
"Une passe en or"
 
La gauche était très divisée sur cette question. Si le durcissement du droit d'asile, et en particulier son volet urgent, est unanimement condamné, l'opportunité d'un référendum était controversée, bon nombre de militants craignant qu'une nouvelle campagne offre une tribune supplémentaire à l'UDC.
 
"Un référendum n'aurait pratiquement aucune chance de réussite", déclarait ainsi le président du PS Christian Levrat fin septembre dans la presse dominicale.
 
Selon le conseiller aux Etats fribourgeois, ce "serait une passe en or pour l'UDC". Non seulement le PS ne le lancera pas, mais il ne participera pas non plus à une éventuelle récolte de signatures, ajoutait M.Levrat.
 
Le président du PS n'en estime pas moins que la réforme contient des renforcements choquants. Elle changera toutefois peu de choses en réalité et il ne vaut pas la peine de s'épuiser à abattre une loi dont l'effet est limité à trois ans, selon lui.
 
Graziella de Coulon, coprésidente de Solidarité sans frontières, affichait des craintes similaires: "Nous allons nous casser la figure et offrir toute la publicité à l'UDC".
 
Le secrétaire général du même mouvement, Moreno Casasola, jugeait au contraire que la bataille de principe doit l'emporter sur des considérations tactiques.
 
Nouvelle initiative UDC
 
L'UDC pour sa part trouve que la révision ne va pas assez loin et prévoit de lancer une nouvelle initiative pour la durcir.
 
Le parti poursuit trois objectifs avec ce nouveau texte qui pourrait être déposé peu avant les élections fédérales 2015: rendre plus efficace la procédure d'asile et réduire l'attrait de la Suisse ainsi que la criminalité.
 
Principale nouveauté, le placement des requérants dans trois camps d'internement fermés, un par région linguistique, tout au long de la procédure.
 
La durée de celle-ci serait réduite à 30 jours au maximum, de même que le délai de recours, à dix jours. Ceux-ci seraient adressés à une instance administrative, à créer.
 
Les requérants qui quitteraient un camp ou cacheraient leur identité seraient directement expulsés.
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