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Un skinhead ne pourra pas entrer à l'école de recrues

Un jeune skinhead ne pourra pas faire son école de recrues. Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a estimé que l'intérêt de l'Etat au maintien de la sécurité est plus important que l'intérêt du jeune homme.

27 août 2012, 11:25
Les petits cantons alémaniques ont les meilleurs taux d'aptitude.

Malgré son désir d'être incorporé dans l'armée suisse, un jeune skinhead ne pourra pas faire son école de recrues. Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a confirmé une décision négative du Service spécialisé chargé des contrôles de sécurité relatifs aux personnes.

Affecté à des tâches d'ordonnance de bureau, ce jeune Romand avait été convoqué par ce service spécialisé peu après avoir reçu son ordre de marche. Même s'il a affirmé avoir pris ses distances avec le mouvement d'extrême-droite, les spécialistes de la sécurité avaient jugé qu'il présentait un risque.
 
A plusieurs reprises, le jeune homme a participé à des rencontres de skinheads. En 2008, il a tenté de se rendre à la fête du 1er août sur le Grütli avant d'être arrêté par les forces de l'ordre. Il a également été condamné pour consommation de cannabis et conduite en état d'ébriété.
 
Selon le TAF, l'appréciation négative du Service spécialisé chargé des contrôles de sécurité ne peut qu'être confirmée. Il est non seulement possible mais "probable" qu'un événement dommageable impliquant le jeune homme se produise.
 
Le risque d'un tel événement est plausible avant tout en raison de la fréquentation des milieux d'extrême-droite par le jeune skinhead, relève le TAF. Il pourrait porter atteinte à la confiance que le public place dans l'armée.
 
Distance insuffisante
 
Dans ses appréciations, le Service spécialisé chargé des contrôles de sécurité avait estimé qu'il faut environ cinq ans pour se distancer complètement d'un milieu tel que celui des skinheads. Pour le TAF, il n'y a pas de raison de remettre en cause cette appréciation.
 
En fin de compte, l'intérêt public de l'Etat au maintien de la sécurité est plus important que l'intérêt privé du jeune homme. Celui-ci avait expliqué qu'il souhaiterait pouvoir être intégré dans l'armée "afin de se reconstruire en tant que personne". 
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