«Après onze ans de passionnants préparatifs, nous y sommes! Et je dois dire que je suis très nerveux!» L’astrophysicien neuchâtelois Willy Benz, investigateur principal de la mission Cheops, n’a pas caché sa nervosité à l’annonce du lancement du télescope spatial destiné à livrer des données cruciales sur les exoplanètes. Le satellite doit décoller le 17 décembre du port spatial de Kourou, en Guyane française, à bord d’une fusée Soyouz. Il sera placé en orbite à 700 kilomètres d’altitude.
«Première mission dirigée à la fois par la Suisse et par l’Agence spatiale européenne (ESA)», Cheops a été présenté, hier, à l’Université de Berne, cheville ouvrière du projet. Son recteur, Christian Leumann, a rappelé le demi-siècle d’expertise de son Institut de physique, qui a déjà réalisé une bonne trentaine d’instruments pour des sondes spatiales. L’Université de Genève, à la pointe de la recherche des exoplanètes et déjà couronnée par le prix...