Comme chaque semaine, nous effectuons un tour d’horizon des médias étrangers pour découvrir ce qui a retenu leur attention dans l’actualité de notre pays.
Le village qui deviendra un hôtel
Corippo, dans le Val Verzasca (TI), ne compte plus que 12 habitants dont 11 qui ont plus de 65 ans. Pour faire revivre la localité, du moins pendant la saison estivale, la Fondation locale de sauvergarde du patrimoine a entrepris de transformer le village en un projet hôtelier.
Une information qui n’a pas échappé à la chaîne américaine CNN. «Ici, dans la partie italophone de la Suisse, non loin de Lacarno, les bâtiments construits en granit tessinois sont restés en grande partie intacts depuis des siècles, mais le l’endroit est sur le point de devenir une ville fantôme», rapporte-t-elle. Pour la première étape du projet d’hôtel, un investissement de 3,25 millions de francs est prévu. En 2020, Corippo fera partie de la nouvelle commune fusionnée de Verzasca, qui comptera environ 900 habitants.
Pour profiter du tourisme, la région doit mettre tout en œuvre pour transformer le tourisme journalier en un séjour d’au moins deux ou trois jours dans la vallée, précise encore le New York Times dans ses colonnes.
Une main en bronze vieille de 3500 ans
Le National Geographic revient sur une découverte faite par deux Suisses datant d’il y a un an, mais exposée depuis peu au Nouveau Musée de Bienne. Les deux promeneurs avaient déterré une main en bronze vieille de 3500 ans à Prêles, dans le Jura bernois. Elle pourrait bien être la plus ancienne sculpture de bronze d’Europe.
Une lame de poignard en bronze et une côte humaine étaient enfouies près de cette main sculptée qui daterait, selon la datation carbone, de 1500 à 1400 av. J.-C. «Les objets en métal dans les sépultures de l’âge du bronze sont rares et on n’y retrouve presque jamais de l’or. Une telle découverte est unique en Europe et peut-être même au-delà», écrit la revue.
La main de Prêles est exposée au public du 18 septembre au 14 octobre au Nouveau Musée Bienne.
Aznavour, des maisons en Suisse, une holding au Luxembourg
Charles Aznavour est mort dans la nuit de dimanche à lundi dernier, à l’âge de 94 ans, à son domicile dans les Alpilles au sud de la France. La nouvelle, largement couverte par les médias, a suscité beaucoup d’émotion auprès du public. Aujourd’hui, les journaux s’intéressent à la succession du chanteur. Sa fortune est estimée à près de 145 millions d’euros.
Charles Aznavour a une pléiade d’acquisitions immobilières de grand standing à son actif. «Tout d’abord, il a multiplié les maisons en Suisse, autour du lac Léman. 35 ans qu’il résidait là-bas, ce qui lui a valu la réputation d’être un exilé fiscal», écrit RTL. Et le média de préciser: «un terme qu’il a toujours nié».
Selon Médiapart, le chanteur a monté en 2007 une holding au Luxembourg, Abricot SA, aujourd’hui détenue par sa famille. Son entreprise permet d’encaisser depuis plus de 10 ans les dividendes de ses sociétés françaises. Outre une fiscalité plus légère sur les revenus, ce montage lui a également permis de bénéficier du droit luxembourgeois, plus clément sur le plan fiscal, sur les frais de succession d’une partie du patrimoine.
Punir l’homophobie
Le magazine français Tetu.com revient sur le vote du parlement sur l’initiative parlementaire de Mathias Reynard (VS/PS) pour étendre la norme antiraciste à l’homophobie. «L’initiative du député socialiste propose l’extension de l’article 261 bis du Code pénal suisse. L’article punit actuellement l’incitation à la haine et les discriminations envers une personne ou un groupe de personnes uniquement en raison de leur appartenance « raciale, ethnique ou religieuse ». Le parlementaire propose d’inclure l’identité de genre et l’orientation sexuelle dans la liste», souligne le mensuel gay.
Le site d’information Konbini a également publié une interview sur le sujet.
«Afin qu’ils soient poursuivis et punis, il faudra néanmoins que les propos homophobes soient publics et s’adressent d’une manière contraire à la dignité humaine», précise encore le site.