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Une brouille entre la Rega et ses concurrents préoccupe la CDS

La Conférence suisse des directeurs cantonaux de la santé (CDS) ne veut pas que des intérêts commerciaux priment sur ceux des patients en matière de sauvetage aérien.

28 juil. 2013, 11:39
rega

La Conférence suisse des directeurs cantonaux de la santé (CDS) entend intervenir dans le conflit entre la Rega et ses concurrents à propos des vols de sauvetage aérien. Le président de la CDS Carlo Conti va mettre le sujet sur la table lors de la prochaine réunion avec ses collègues.

La brouille l'a alarmé, a déclare Carlo Conti dans une interview parue dans la "SonntagsZeitung". Le Bâlois ne veut pas que des intérêts commerciaux priment sur ceux des patients, qui sont prioritaires.

Le sujet figurera à l'ordre du jour de la prochaine séance du comité directeur de la CDS. Il faut garantir que les patients reçoivent des secours d'après le critère de l'urgence médicale s'il y a plusieurs prestataires. Les principes économiques sont secondaires dans ce cas, souligne-t-il.

Pour la CDS, la situation actuelle du sauvetage aérien est nouvelle. Il s'agit de faire un état des lieux, qui tiendra compte des expériences faites dans le canton d'Argovie, où le Touring Club Suisse (TCS) concurrence depuis quelque temps la Garde aérienne suisse de sauvetage (Rega).

Pour Carlo Conti, laisser la coordination des choses aux cantons n'est pas une solution. Le mandat pourrait être confié à la Rega, mais les standards seraient nouvellement définis et contrôlés.

A boulets rouges

Dans la presse alémanique de samedi, Franz Steinegger, membre du conseil de fondation de la Rega, avait taxé le TCS de "profiteur". Le TCS refuse d'assumer les coûts énormes qu'implique une centrale d'alarme permanente sur tout le territoire suisse, accuse Franz Steinegger, et veut seulement pouvoir être appelé et profiter ainsi indirectement des dons versés à la Rega. "Cela revient à profiter indûment de la situation", critique-t-il.

L'ex-conseiller national uranais (PLR) émet également des doutes concernant l'équipement du TCS. "On peut toujours acheter un vieil hélicoptère. Peint en jaune, il a alors l'air tout à fait passable", dit-il. La Rega, pour sa part, renouvelle entièrement sa flotte tous les 10 à 15 ans, y compris les avions pour les rapatriements.

Dans la "NZZ am Sonntag", le chef de la Rega Ernst Kohler décoche lui aussi ses flèches à l'encontre du TCS et d'Air Glaciers, ses concurrents. Pour lui, il est absurde de faire intervenir toujours l'hélicoptère le plus proche en cas d'accident.

Les critères d'engagement sont innombrables, dont les conditions météorologiques et le matériel, explique Ernst Kohler. Des organisations comme le TCS veulent effectuer quelques vols, mais n'entendent pas contribuer à la desserte de base. Or celle-ci implique d'être disponible à tout moment pour tous les vols de secours ou de transport.

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