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Une épargne obligatoire dès 55 ans pour financer les soins futurs

Avenir Suisse déplore que les personnes âgées qui ont épargné doivent financer les soins dont elles ont besoin alors que celles qui n'ont aucun capital sont "assistés par la collectivité". Elle propose d'éliminer les incitations négatives à travers une épargne personnelle obligatoire dès 55 ans.

10 juil. 2014, 15:28
Cinq employés ont été licenciés d'un home médicalisé pour personnes âgées à Rehetobel (AR) pour avoir eu un comportement indigne envers les pensionnaires.

Chacun doit préfinancer les soins dont il bénéficiera une fois âgé. C'est l'avis de la boîte à idées libérale Avenir Suisse. Selon elle, le système actuel pénalise ceux qui épargnent et pousse à la consommation, alors même que le financement des soins à la génération du "babyboom" n'est pas assuré.

Dans une étude publiée jeudi avec le soutien de l'Association suisse d'assurances (ASA), Avenir Suisse déplore que les personnes âgées qui ont épargné doivent financer les soins dont elles ont besoin alors que celles qui n'ont aucun capital sont "assistés par la collectivité". L'organisation propose d'éliminer les incitations négatives à travers une épargne personnelle obligatoire dès 55 ans.

Jeunes générations soulagées

Le capital ainsi économisé serait utilisable pour toutes les prestations de soins, ambulatoires et stationnaires, selon les préférences et les ressources familiales. Les moyens non utilisés pourraient être hérités en cas de décès pour encourager et honorer l'assistance des proches, écrit Avenir Suisse.

L'épargne obligatoire dès 55 ans soulage les jeunes générations, a expliqué face aux médias Jérôme Cosandey, responsable de l'étude "Vers un nouvel équilibre entre les générations - Propositions pour une société qui vieillit". Elle favorise la responsabilité individuelle et l'autodétermination.

285 francs par mois

Dans une interview accordée jeudi à "l'Hebdo", Jérôme Cosanday évoque une épargne de 285 francs par mois. "En 26 ans, le capital accumulé s'élèverait à 134'000 francs, ce qui correspond au prix moyen d'un séjour en EMS, sans hôtellerie." Les personnes au revenu modeste continueraient d'être soutenues par la collectivité, à l'image des réductions de primes maladie.

L'étude contient également d'anciennes propositions comme l'élévation de l'âge de la retraite ou un taux flexible de conversion LPP. Elle évoque aussi le modèle de la prévoyance "temporelle". Ce principe, déjà pratiqué à St-Gall, Lucerne et Sarnen, permet à des sexagénaires d'assister des personnes âgées et de recevoir plus tard en retour le temps d'assistance qu'ils ont consacré.

Le document d'Avenir Suisse évoque aussi d'autres conditions nécessaires pour améliorer le système: une meilleure offre sur le marché du travail pour les personnes de plus de 50 ans et les femmes ou encore un frein à l'endettement pour l'AVS.

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