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Une équipe scientifique italo-genevoise a découvert un frein au virus HIV

Un pas de plus dans la progression de la recherche contre le VIH. Une équipe italo-genevoise dévoile une faille du virus qui mène au SIDA. Ils ont découvert une protéine antirétrovirale qui pourrait freiner l'agressivité du VIH.

30 sept. 2015, 15:16
/ Màj. le 30 sept. 2015 à 19:00
Une équipe de scientifiques italo-genevoise a découvert une protéine qui freine l’agressivité du VIH (photo d'illustration).

Des scientifiques des universités de Genève et de Trento en Italie sont parvenus à trouver une faille dans le processus infectieux du virus VIH, responsable du SIDA. Leurs recherches ont mené à la découverte d'une protéine antirétrovirale, appelée SERINC5, qui, en quantité suffisante, est capable de freiner l'agressivité du virus.

Cette protéine a comme faculté d'entraver l'infection par le VIH. Le virus ne parvient plus avec efficacité à s'attaquer à des cellules. Le SERINC5 agit comme un signal d'alarme et prévient la cellule de l'arrivée du pathogène. Le virus n'est alors plus capable de pénétrer la cellule, explique mercredi l'Université de Genève.

Pour contrecarrer le SERINC5, le virus VIH dispose d'une autre protéine, appelée Nef, qui renforce l'infectivité des particules virales. Nef, en inhibant SERINC5, est donc un élément vital pour le VIH et son développement infectieux. Toutefois, si SERINC5 est présent en grande quantité, Nef n'arrive plus à prendre le dessus.

De longues recherches en perspective

L'objectif des scientifiques sera dorénavant de renverser l'équilibre des forces et de favoriser le SERINC5. Contrairement à d'autres rétroviraux découverts précédemment, SERINC5 possède comme atout d'être exprimée dans toutes les cellules du système immunitaire du corps humain, relève l'Université de Genève.

Les recherches vont maintenant porter sur cette faille du VIH et sur la meilleure manière de l'exploiter. Les stratégies thérapeutiques consisteraient soit à renforcer la présence de SERINC5 dans toutes les cellules, soit à modifier la structure de la protéine pour lui permettre de mieux échapper au pouvoir d'inhibition de Nef.

L'Université de Genève précise que les recherches dans ce domaine seront un travail de longue haleine. La découverte des chercheurs genevois et italiens a été publiée dans la revue spécialisée "Nature".

 

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