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Une liste noire répertorie près de 100 enseignants

Une liste qui répertorie les profs à qui on a retiré le droit d'enseigner est rendu accessible pour la première fois. Il s'agit surtout d'hommes qui y figurent principalement pour des délits sexuels et exerçaient le plus souvent au niveau de l'école primaire.

28 oct. 2018, 14:54
La majorité des profs de la liste enseignaient en primaires.

La liste noire des profs interdits d'enseignement en Suisse compte 95 personnes. Celles-ci y figurent principalement pour des délits sexuels et exerçaient au niveau de l'école primaire.

Le registre a été créé il y a 15 ans par la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP). Il est pour la première fois rendu accessible, précise la conseillère d'Etat zurichoise Silvia Steiner, présidente de la CDIP, confirmant à Keystone-ATS une information de la SonntagsZeitung et du Matin Dimanche qui ont pu consulter le document anonymisé.

Concrètement, les cantons notent sur cette liste tous les enseignants auxquels ils ont retiré l'autorisation d'enseigner, principalement pour des délits sexuels, mais aussi pour des problèmes de maladie mentale ou de dépendance. Il s'agit presque toujours d'hommes.

Liste noire obligatoire

Depuis 2008, cette liste noire est obligatoire pour tous les cantons. Cependant, selon les recherches des deux hebdomadaires, 14 d'entre eux n'y ont inscrit personne. C'est notamment le cas de Vaud, souligne le Matin dimanche. Le canton se dit toutefois ouvert à participer, mais n'a pas encore la base légale pour, étant donné l'absence dans la loi cantonale d'une autorisation d'enseigner ou de pratiquer.

Sur les 95 personnes listées, un tiers proviennent du canton de Zurich, soit 32 enseignants sur les 16'000 que compte le canton. Viennent ensuite les cantons de Saint-Gall (15 cas), de Berne (14) et de Lucerne (11).

Quarante-trois enseignent au primaire et 24 au secondaire. Pour les 28 autres, le niveau d'enseignement n'est pas clairement défini. Certains exercent par exemple aux deux niveaux. Dans presque tous les cas, les autorités ont prononcé un retrait de l'autorisation d'exercer sans date d'expiration et qui s'applique donc à vie.

Cette liste, créée en 2004, a pour but d'éviter que des enseignants signalés dans un canton pour des abus ne partent dans d'autres cantons et y soient engagés. Le système fédéraliste le permettait. Seul un instrument de ce type pouvait y répondre.

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