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Une majorité d'employés se dit désenchantée

Une étude des Université et Ecole polytechnique fédérale de Zurich montre qu'une majorité d'employés sont déçus de leur employeur. Si la plupart d'entre eux restent fidèles à leur patron, c'est par crainte de perdre son emploi.

12 oct. 2016, 13:07
Les salariés restent malgré tout fidèles à leur employeur.

Environ 60% des employés développent une attitude cynique et désapprobatrice face à leur employeur. Un quart des collaborateurs invoque les promesses non tenues du patron et un tiers déplore un rapport insatisfaisant au supérieur direct et aux collègues.

Le Baromètre 2016 des Ressources humaines (RH), réalisé par l'Université de Zurich et l'EPF Zurich, se base sur les réponses de 1506 employés dans toute la Suisse, écrivent mercredi les deux hautes écoles. Il est consacré aux thèmes de la loyauté et du cynisme.

Si le désenchantement de la plupart des employés semble alarmant, 54% d'entre eux affirment tout de même se sentir liés à leur employeur sur un plan émotionnel. Seuls 16% réfléchissent sérieusement à démissionner.

Peur de perdre son emploi

"Les réponses montrent que la loyauté des employés est, au fond, élevée", commente le Bruno Staffelbach, professeur à l'Université de Zurich, cité dans le communiqué. L'étude recommande donc aux employeurs d'encourager cette loyauté en se montrant loyaux, eux aussi. Les employés qui perçoivent leur patron comme loyal, sont en effet davantage motivés à rester et se montrent moins cyniques.

Le cynisme s'explique aussi par la peur de certains employés de perdre leur emploi. Ces dernières réfléchissent d'autant plus à quitter l'entreprise par elles-mêmes. Une certaine dose de cynisme peut toutefois aussi aider à appréhender des dysfonctionnements au sein de l'entreprise et à assurer une distance salutaire à son égard, estime Gudela Grote, professeure à l'EPF Zurich.

L'étude révèle en outre que l'écart entre l'offre et les attentes se creuse en matière de salaire et de possibilités d'évoluer dans l'entreprise. Les chercheurs recommandent aux entreprises de soutenir la sécurité financière des personnes concernées, ainsi que leur compétitivité sur le marché du travail, afin qu'ils soient mieux armés en période d'incertitude.

Pas de gestion de carrière

Selon le baromètre des RH, les employés souhaitent rester longtemps au sein de leur entreprise, mais ils ne prennent que peu de responsabilités pour leur propre carrière. Ils n'attendent pas non plus de leur entreprise qu'elle planifie leur carrière ou la fasse progresser.

Seules de nouvelles approches en matière de développement du personnel sont à même de changer cette donne. Pour responsabiliser les employés face à leur propre carrière, il faut prendre des mesures qui visent les possibilités et les besoins de développement de leur carrière et non pas seulement les intérêts de l'entreprise.

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