Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Une sonde bernoise prête à prendre son envol vers Mercure

L'Agence spatiale européenne (ESA) recevra mercredi, de la part de l'Université de Berne, la sonde BELA. Équipée de moyens de mesure à laser, elle sera capable de fournir des données en 3D de la surface de Mercure dès 2024.

04 oct. 2016, 19:44
La sonde BELA apportera beaucoup à la compréhension de la planète Mercure.

La sonde BELA, développée par l'Université de Berne, sera remise mercredi à l'Agence spatiale européenne (ESA). Dans l'espace dès 2018, cet appareil de mesure à laser, très précis, fournira à partir de 2024 des données en 3D de la surface de Mercure.

BELA ("BepiColombo Laser Altimeter") est le premier altimètre à laser destiné à l'étude des planètes développé en Europe, indique mardi l'alma mater bernoise dans un communiqué. L'altimètre sert à mesurer la hauteur d'objets ou, dans ce cas, des structures à la surface de la planète. Une équipe internationale de chercheurs de Suisse, d'Allemagne et d'Espagne l'a mis au point au Center for Space and Habitability de l'Université de Berne depuis 2005.

En avril 2018, BELA devrait embarquer à bord du "Mercury Planetary Orbiter" de l'ESA et entamer son voyage vers la planète la plus proche du soleil. Après un périple de 80 millions de kilomètres, la sonde spatiale se mettra en orbite autour de Mercure.

A partir de 2024, BELA transmettra des données sur la topographie de la surface de la planète. "Jusqu'à présent, nous avions des images en 2D grâce aux prises de vue de caméras. En créant la sonde BELA, le but était de disposer d'une analyse en trois dimensions", explique le co-directeur du projet Nicolas Thomas, cité dans le communiqué.

Précision au mètre près

A une distance de 1000 kilomètres, BELA peut calculer avec une précision d'un mètre. "C'est comme si l'on mesurait au mètre près depuis Hambourg jusqu'à la face nord de l'Eiger", illustre M. Thomas.

En mettant au point un instrument de mesure d'une telle précision pour une mission dans l'espace, l'enjeu était qu'il pèse moins de 14 kilogrammes, ajoute le chef de projet Karsten Seiferlin, cité dans le communiqué. Les températures allant jusqu'à 200 degrés sur l'orbite de Mercure ont aussi constitué un défi pour les scientifiques.

La sonde apportera beaucoup à la compréhension de la planète Mercure, selon le co-directeur du projet. Pour Albert Einstein, connaître les mouvements de Mercure a été d'une importance capitale lors de l'élaboration de la théorie de la relativité, souligne-t-il.
 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias