D'un côté, le sénateur Thomas Minder, un comité d'initiative hétéroclite et quelques centaines de milliers de francs pour vendre ses arguments. De l'autre, une alliance qui ratisse large et qui peut compter sur une campagne à plusieurs millions, financée par economiesuisse. Pour son directeur, le Genevois Pascal Gentinetta, la votation du 3 mars sur les rémunérations abusives ne se réduit pourtant pas au combat de David contre Goliath. Interview.
Peut-on savoir précisément quel montant est engagé dans la campagne par economiesuisse?
Pascal Gentinetta: Nous avons communiqué un ordre de grandeur de 5 à 8 millions de francs. Le montant définitif n'est pas encore connu. Les comptes seront faits après coup.
Accepteriez-vous de publier l'origine et le montant du financement de chaque campagne politique, comme le demande régulièrement la gauche?
Contrairement à d'autres acteurs, nous sommes proactifs à ce sujet. Une transparence totale ne serait toutefois pas praticable. Il faudrait alors...