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Vaud: vaste escroquerie à la Caisse de chômage, deux employés d'Unia suspendus

Une enquête a été ouverte dans le canton de Vaud sur des entreprises de construction et deux membres du syndicat Unia. Ceux-ci sont soupçonnés d'avoir organisé une escroquerie à la Caisse de chômage.

27 avr. 2017, 16:42
/ Màj. le 27 avr. 2017 à 18:35
Le syndicat, qui dit avoir appris les accusations jeudi, ne dispose pas de davantage d'informations.

La Caisse cantonale de chômage (CCC) du canton de Vaud a vraisemblablement été victime d'une vaste escroquerie. Le Ministère public a annoncé jeudi que le préjudice pourrait atteindre des millions de francs. Des entreprises de la construction et le syndicat Unia sont impliqués.

L'enquête porte sur une vingtaine d'entreprises et un syndicat, a annoncé dans un communiqué le Parquet. Des interpellations et des perquisitions ont été conduites entre mardi et jeudi dans plusieurs cantons.

Doutes sur des éléments curieux

Le chef du Département vaudois de l'économie Philippe Leuba a indiqué à l'ats que les collaborateurs de la Caisse cantonale de chômage ont eu "des doutes sur certaines pratiques" courant 2016 en découvrant "des éléments curieux". Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), organe de contrôle, a été avisé.

"D'entente avec le SECO, nous avons dénoncé les faits au Ministère public qui a instruit. Depuis, nous collaborons avec la justice, mais nous n'avons pas accès au dossier. Peut-être y a -t-il d'autres plaignants", a poursuivi Philippe Leuba.

Déclarations abusives

Selon le Ministère public, l'instruction porte sur la perception indue d'indemnités en cas d'insolvabilité. "De très nombreux travailleurs auraient été déclarés abusivement" à la CCC afin de recevoir de l'argent consécutivement à la faillite des sociétés censées les employer.

Peu après la diffusion de ces informations, le syndicat Unia a annoncé avoir suspendu deux de ses collaborateurs. Il a reconnu qu'ils faisaient l'objet d'une enquête en lien avec l'affaire de la CCC.

Comportement inacceptable

Les deux personnes, qui bénéficient pour l'heure de la présomption d'innocence, seront licenciées avec effet immédiat si les accusations se révèlent fondées, a assuré Unia. "Un tel comportement est inacceptable et n'est pas toléré par Unia". Les entreprises concernées travaillent, semble-t-il, dans le ferraillage.

La Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) a également réagi par voie de communiqué. "A notre connaissance, les membres coopérateurs de notre association patronale ne sont pas impliqués dans cette affaire".

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